LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
LES AMIS
Brûler ses vaisseaux
Expression métaphorique qui signifie que l’on s’interdit de revenir sur une résolution, de renoncer à une entreprise ; en un mot, se mettre dans l’impossibilité de reculer ou de fuir, lorsqu’on est obligé de prendre un parti extrême
L’histoire ancienne nous fournit beaucoup d’exemples d’une pareille détermination. L’un des plus anciens date du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Agathocle, tyran de Syracuse, avait porté la guerre en Afrique. Pour contraindre ses troupes, une fois débarquées, à combattre et à vaincre sans espoir de retour dans la patrie, il fit brûler, en leur présence, tous les vaisseaux qui les avaient transportés. Asclépiotade, un envoyé de l’empereur Dioclétien contre l’usurpateur de la Grande-Bretagne, agit comme Agathocle et la victoire s’en suivit aussi.
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Litra d’argent frappée par Agathocle,
roi de Syracuse
L’empereur romain Julien, lors de son expédition contre le roi de Perse Sapor, ne voulant pas que ses soldats songeassent à la retraite, fit mettre le feu non seulement aux onze cents vaisseaux qui mouillaient dans les eaux du Tigre, mais de plus à tous les magasins. Robert Guiscard qui se trouvait avec sa petite armée dans un péril pressant devant les nombreuses troupes d’Alexis Comnène, ayant brûlé aussi toute sa flotte et même ses bagages, gagna la bataille de Durazzo.
On peut citer aussi des exemples pris dans les temps modernes. Ainsi, le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, abordant en Angleterre (1066), n’employa-t-il pas le même moyen pour exciter le courage des soldats : la conséquence fut la victoire d’Hastings, Il ne faut pas oublier de mentionner ici Fernand Cortez (1518), qui préluda de cette façon à la conquête du Mexique aussitôt après son débarquement.
Ainsi donc, brûler ses vaisseaux, dans le sens propre comme dans le sens figuré, n’est qu’une allusion à la volonté ferme de disputer la victoire à un ennemi chez lequel on est venu s’établir en se mettant dans l’impossibilité de reculer.
Brûler ses vaisseaux
Expression métaphorique qui signifie que l’on s’interdit de revenir sur une résolution, de renoncer à une entreprise ; en un mot, se mettre dans l’impossibilité de reculer ou de fuir, lorsqu’on est obligé de prendre un parti extrême
L’histoire ancienne nous fournit beaucoup d’exemples d’une pareille détermination. L’un des plus anciens date du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Agathocle, tyran de Syracuse, avait porté la guerre en Afrique. Pour contraindre ses troupes, une fois débarquées, à combattre et à vaincre sans espoir de retour dans la patrie, il fit brûler, en leur présence, tous les vaisseaux qui les avaient transportés. Asclépiotade, un envoyé de l’empereur Dioclétien contre l’usurpateur de la Grande-Bretagne, agit comme Agathocle et la victoire s’en suivit aussi.
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Litra d’argent frappée par Agathocle,
roi de Syracuse
L’empereur romain Julien, lors de son expédition contre le roi de Perse Sapor, ne voulant pas que ses soldats songeassent à la retraite, fit mettre le feu non seulement aux onze cents vaisseaux qui mouillaient dans les eaux du Tigre, mais de plus à tous les magasins. Robert Guiscard qui se trouvait avec sa petite armée dans un péril pressant devant les nombreuses troupes d’Alexis Comnène, ayant brûlé aussi toute sa flotte et même ses bagages, gagna la bataille de Durazzo.
On peut citer aussi des exemples pris dans les temps modernes. Ainsi, le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, abordant en Angleterre (1066), n’employa-t-il pas le même moyen pour exciter le courage des soldats : la conséquence fut la victoire d’Hastings, Il ne faut pas oublier de mentionner ici Fernand Cortez (1518), qui préluda de cette façon à la conquête du Mexique aussitôt après son débarquement.
Ainsi donc, brûler ses vaisseaux, dans le sens propre comme dans le sens figuré, n’est qu’une allusion à la volonté ferme de disputer la victoire à un ennemi chez lequel on est venu s’établir en se mettant dans l’impossibilité de reculer.
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RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Cher comme poivre
Très cher
Lorsque cette épice commença à s’introduire en France, son prix élevé lui donna une haute importance. La nouveauté lui donna la vogue, et la vogue augmenta encore sa cherté. Le poivre entrait dans la composition des plus riches présents : c’était l’un des tributs que payaient les vassaux à leurs suzerains.
Geoffroy, prieur de Vigeois, voulant exalter la magnificence de Guillaume, comte de Limoges, raconte qu’il en avait des tas énormes amoncelés et sans prix, comme si c’eût été du gland pour les porcs. L’échanson étant venu un jour en demander pour les sauces de la cuisine du comte, l’officier qui gardait ce dépôt précieux prit une pelle, dit l’historien, et en donna une pelletée entière.
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La récolte du poivre à Coilun. Enluminure extraite de l’édition
de 1412 du Livre des Merveilles du monde de Marco Polo
Quand la reine Bathilde, qui fut régente de Neustrie et de Burgondie durant la minorité de son fils Clotaire III, fonda en 657 le monastère de Corbie, ses domaines furent assujettis à payer annuellement, en surplus des autres denrées, trente livres de poivre à ses religieux.
Roger, vicomte de Béziers, ayant été assassiné dans cette ville, lors d’une sédition qui y éclata en 1107, son fils, après avoir vaincu et soumis les habitants, les obligea à payer en réparation un tribut annuel de trois livres de poivre à prendre sur chaque famille. A Aix en Provence, les Juifs étaient obligés d’en payer pour chacun deux livres par an.
Cher comme poivre
Très cher
Lorsque cette épice commença à s’introduire en France, son prix élevé lui donna une haute importance. La nouveauté lui donna la vogue, et la vogue augmenta encore sa cherté. Le poivre entrait dans la composition des plus riches présents : c’était l’un des tributs que payaient les vassaux à leurs suzerains.
Geoffroy, prieur de Vigeois, voulant exalter la magnificence de Guillaume, comte de Limoges, raconte qu’il en avait des tas énormes amoncelés et sans prix, comme si c’eût été du gland pour les porcs. L’échanson étant venu un jour en demander pour les sauces de la cuisine du comte, l’officier qui gardait ce dépôt précieux prit une pelle, dit l’historien, et en donna une pelletée entière.
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La récolte du poivre à Coilun. Enluminure extraite de l’édition
de 1412 du Livre des Merveilles du monde de Marco Polo
Quand la reine Bathilde, qui fut régente de Neustrie et de Burgondie durant la minorité de son fils Clotaire III, fonda en 657 le monastère de Corbie, ses domaines furent assujettis à payer annuellement, en surplus des autres denrées, trente livres de poivre à ses religieux.
Roger, vicomte de Béziers, ayant été assassiné dans cette ville, lors d’une sédition qui y éclata en 1107, son fils, après avoir vaincu et soumis les habitants, les obligea à payer en réparation un tribut annuel de trois livres de poivre à prendre sur chaque famille. A Aix en Provence, les Juifs étaient obligés d’en payer pour chacun deux livres par an.
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RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
pour votre suivi de cette rubrique
Boîte curieuse donnée au général La Fayette en 1825
Le général La Fayette avait rapporté en France, au retour de son voyage aux Etats-Unis, une boîte ronde formée de plusieurs pièces de bois, précieuses par les souvenirs qu’elles réveillent
Le corps de la boîte est fait d’un morceau de noyer noir, qui autrefois couvrait le sol de Philadelphie, et qui, en 1818, élevait encore ses rameaux en face de la salle où fut déclarée l’indépendance.
Voici le début de l’inscription en anglais qu’on trouve derrière : Reliques des vieux temps. Don de J. F. Watson, membre de la société de Penn, au général Lafayette, lorsqu’il était à Germantown, le 20 juillet 1825.
La suite de cette inscription nous révèle la nature des quatre parties dont le couvercle est constitué :
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Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
La première est façonnée d’une branche d’un arbre forestier, dernier survivant de ceux qui virent creuser les premières fondations de Philadelphie.
La seconde est faite d’un morceau de chêne, débris du premier pont construit, en 1683, sur la petite rivière appelée Dock-creek. Ce morceau a été retrouvé, en 1823, à environ six pieds au-dessous du sol actuel.
La troisième est tirée de l’orme célèbre sous lequel Penn fit son premier traité avec Shachamaxum. Il tomba de vétusté en 1810 ; mais un de ses rejetons s’éleva plus tard dans le jardin de l’hôpital de Philadelphie.
La quatrième rappelle des souvenirs plus anciens encore. C’est un fragment de la première maison élevée par des mains européennes sur le sol américain : c’est un morceau d’acajou de l’habitation construite et occupée, en 1496, par Christophe Colomb.
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Boîte curieuse donnée au général La Fayette en 1825
Le général La Fayette avait rapporté en France, au retour de son voyage aux Etats-Unis, une boîte ronde formée de plusieurs pièces de bois, précieuses par les souvenirs qu’elles réveillent
Le corps de la boîte est fait d’un morceau de noyer noir, qui autrefois couvrait le sol de Philadelphie, et qui, en 1818, élevait encore ses rameaux en face de la salle où fut déclarée l’indépendance.
Voici le début de l’inscription en anglais qu’on trouve derrière : Reliques des vieux temps. Don de J. F. Watson, membre de la société de Penn, au général Lafayette, lorsqu’il était à Germantown, le 20 juillet 1825.
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Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
La première est façonnée d’une branche d’un arbre forestier, dernier survivant de ceux qui virent creuser les premières fondations de Philadelphie.
La seconde est faite d’un morceau de chêne, débris du premier pont construit, en 1683, sur la petite rivière appelée Dock-creek. Ce morceau a été retrouvé, en 1823, à environ six pieds au-dessous du sol actuel.
La troisième est tirée de l’orme célèbre sous lequel Penn fit son premier traité avec Shachamaxum. Il tomba de vétusté en 1810 ; mais un de ses rejetons s’éleva plus tard dans le jardin de l’hôpital de Philadelphie.
La quatrième rappelle des souvenirs plus anciens encore. C’est un fragment de la première maison élevée par des mains européennes sur le sol américain : c’est un morceau d’acajou de l’habitation construite et occupée, en 1496, par Christophe Colomb.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Très belle anecdote
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Choix d’un prénom jadis et avènement des registres le consignant
Chaque siècle, chaque province de l’ancienne France eurent leurs prénoms de prédilection ; les mœurs, les coutumes et les usages diffèrent en effet non seulement avec les époques, mais encore avec les diverses régions d’un même pays. Un fait historique, un évènement quelconque, souvent sans importance, suffirent quelquefois pour en mettre certains en vogue, l’enregistrement officiel des prénoms étant instauré avec l’apparition des registres de baptême en 1539.
Jadis, lorsque dans une petite ville ou un village, une personne notable, fort connue ou mise en évidence par des fonctions publiques, découvrait et donnait à l’un de ses enfants un prénom, inusité jusque-là, facile à prononcer et flattant agréablement l’oreille, dix ans après, le sixième ou le cinquième des enfants de ses concitoyens, nés depuis cette époque, avaient reçu ce nom, devenu promptement populaire.
Chaque enfant recevait au baptême un seul prénom, au commencement du XVe siècle, conformément à un antique usage, qui se transmit de génération en génération et se perpétua jusqu’à nous, principalement dans les classes populaires des villes, les villages et les fermes, où les anciennes coutumes furent observées longtemps, où les vieilles formes de langage et les expressions démodées furent conservées quelquefois pendant plusieurs siècles.
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Du XVIe siècle à la Révolution, l’influence de la littérature, des pièces de théâtre, des romans, s’est fait sentir sur le choix des prénoms d’une manière plus sensible que de nos jours. Après le succès retentissant de l’admirable pièce de Racine intitulée Esther (1689), le prénom Esther fut extrêmement recherché. Un nombre incroyable d’enfants porta désormais ce nom ; des dames de la cour poussèrent même leur enthousiasme jusqu’à quitter leur propre prénom pour usurper le nom de la nièce de Mardochée. Athalie, prénom issu de la pièce éponyme de Racine publiée en 1691, fut également assez longtemps en vogue.
Jamais le choix d’un prénom n’a été livré au hasard, sauf dans des cas exceptionnels, comme celui d’un enfant trouvé. Sous l’Ancien Régime, les prénoms étaient appelés noms de baptême. Depuis l’établissement du christianisme, chaque nouveau-né recevait, lors de son baptême, un nom. Si ce n’était pas celui de son parrain, le prêtre veillait soigneusement à ce que le père de l’enfant choisisse le nom d’un saint. L’Église fit tous ses efforts pour que les fidèles suivissent ponctuellement cette règle souvent éludée par la noblesse grâce à la connivence du clergé, et qu’elle entrât complètement dans les mœurs.
Au XVe siècle, la bourgeoisie et principalement le peuple se conformaient à cette prescription avec une assez grande régularité. Toutefois un abus se produisit fréquemment ; on substitua volontiers, pendant les premières années ou durant l’adolescence de l’enfant, un autre prénom à celui du baptême, qui était répudié dès qu’il avait cessé de plaire. Les registres de baptême n’étaient pas encore connus. L’ordonnance les instituant fut rendue par François Ier à Villers-Cotterêts en août 1539, à la fois dans l’intérêt des familles et pour remédier aux graves désordres de la collation des bénéfices ecclésiastiques, qui dégénéraient parfois en scandales.
Les registres de mariages et ceux de décès furent créés seulement en 1579 par l’ordonnance de Blois avec établissement de trois publications pour les mariages. Les curés des paroisses furent chargés de tenir tous ces registres. Soit insouciance, soit ignorance, ils remplirent assez mal la mission qui leur avait été confiée : erreurs sur les personnes, confusion de noms, renseignements insuffisants, surcharges, signatures omises, pas de témoins, blancs, ratures...
A la suite de la Réforme, les ministres protestants avaient pris l’habitude de constater l’état civil de leurs coreligionnaires ; leurs registres furent déposés aux greffes des bailliages et des sénéchaussées lors de la révocation de l’édit de Nantes. Aux termes de l’article 7 du titre II de la constitution de 1791 et de la loi du 20 septembre 1792, les officiers des municipalités furent désormais officiers de l’état civil ; il leur fut ordonné de ne faire aucune distinction de religion.
Mais, les officiers municipaux d’un grand nombre de communes rurales étant absolument illettrés, ou peu instruits, on retrouve au moins pendant vingt ans encore, le même désordre qu’autrefois dans la rédaction des actes, où furent inscrits quelque temps les noms les plus ridicules, plus tard reniés formellement : Nationale-Pique, Révolution, Carotte, Flore, Olive, Liberté, Raison, Humanité...
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Antérieurement à l’ordonnance de Villers-Cotterêts, on rencontre quelques registres, sur lesquels les curés transcrivaient parfois un court résumé des principaux évènements qui se succédaient autour d’eux. Les plus anciens registres, connus en France, sont ceux de Châteaudun, remontant à 1478. A Paris les registres de mariages ont été tenus dès 1515 pour la petite paroisse de Saint-Jean-en-Grève, ceux de baptême en 1525 pour les paroisses de Saint-André-des-Arcs et Saint-Jacques de la Boucherie, et ceux de décès dès 1527 pour les paroisses Saint-Josse et Saint-Landry. A Lyon et à Rouen les registres de naissances apparaissent en 1555 (paroisse Sainte-Croix) et en 1535 (paroisse Saint-Gervais). Le premier recueil de mortuaires de Marseille appartenait à l’église Saint-Martin ; il fut commencé en 1532.
La naissance, le mariage et la mort, les trois principaux événements de la vie, n’étant pas constatés, au XVe siècle, la majorité des Français ne pouvait établir leur état que par la possession ; les usurpations ou les substitutions de noms et de prénoms étaient aisées. Pour les « personnes de qualité » ou les grandes familles, les obituaires — registre renfermant le nom des morts et la date anniversaire de leur sépulture afin de célébrer des offices religieux pour le repos de leur âme —, les nécrologes et divers documents tels que les chartes et les registres domestiques, permettaient de suppléer partiellement à l’absence des actes de l’état civil.
Choix d’un prénom jadis et avènement des registres le consignant
Chaque siècle, chaque province de l’ancienne France eurent leurs prénoms de prédilection ; les mœurs, les coutumes et les usages diffèrent en effet non seulement avec les époques, mais encore avec les diverses régions d’un même pays. Un fait historique, un évènement quelconque, souvent sans importance, suffirent quelquefois pour en mettre certains en vogue, l’enregistrement officiel des prénoms étant instauré avec l’apparition des registres de baptême en 1539.
Jadis, lorsque dans une petite ville ou un village, une personne notable, fort connue ou mise en évidence par des fonctions publiques, découvrait et donnait à l’un de ses enfants un prénom, inusité jusque-là, facile à prononcer et flattant agréablement l’oreille, dix ans après, le sixième ou le cinquième des enfants de ses concitoyens, nés depuis cette époque, avaient reçu ce nom, devenu promptement populaire.
Chaque enfant recevait au baptême un seul prénom, au commencement du XVe siècle, conformément à un antique usage, qui se transmit de génération en génération et se perpétua jusqu’à nous, principalement dans les classes populaires des villes, les villages et les fermes, où les anciennes coutumes furent observées longtemps, où les vieilles formes de langage et les expressions démodées furent conservées quelquefois pendant plusieurs siècles.
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Du XVIe siècle à la Révolution, l’influence de la littérature, des pièces de théâtre, des romans, s’est fait sentir sur le choix des prénoms d’une manière plus sensible que de nos jours. Après le succès retentissant de l’admirable pièce de Racine intitulée Esther (1689), le prénom Esther fut extrêmement recherché. Un nombre incroyable d’enfants porta désormais ce nom ; des dames de la cour poussèrent même leur enthousiasme jusqu’à quitter leur propre prénom pour usurper le nom de la nièce de Mardochée. Athalie, prénom issu de la pièce éponyme de Racine publiée en 1691, fut également assez longtemps en vogue.
Jamais le choix d’un prénom n’a été livré au hasard, sauf dans des cas exceptionnels, comme celui d’un enfant trouvé. Sous l’Ancien Régime, les prénoms étaient appelés noms de baptême. Depuis l’établissement du christianisme, chaque nouveau-né recevait, lors de son baptême, un nom. Si ce n’était pas celui de son parrain, le prêtre veillait soigneusement à ce que le père de l’enfant choisisse le nom d’un saint. L’Église fit tous ses efforts pour que les fidèles suivissent ponctuellement cette règle souvent éludée par la noblesse grâce à la connivence du clergé, et qu’elle entrât complètement dans les mœurs.
Au XVe siècle, la bourgeoisie et principalement le peuple se conformaient à cette prescription avec une assez grande régularité. Toutefois un abus se produisit fréquemment ; on substitua volontiers, pendant les premières années ou durant l’adolescence de l’enfant, un autre prénom à celui du baptême, qui était répudié dès qu’il avait cessé de plaire. Les registres de baptême n’étaient pas encore connus. L’ordonnance les instituant fut rendue par François Ier à Villers-Cotterêts en août 1539, à la fois dans l’intérêt des familles et pour remédier aux graves désordres de la collation des bénéfices ecclésiastiques, qui dégénéraient parfois en scandales.
Les registres de mariages et ceux de décès furent créés seulement en 1579 par l’ordonnance de Blois avec établissement de trois publications pour les mariages. Les curés des paroisses furent chargés de tenir tous ces registres. Soit insouciance, soit ignorance, ils remplirent assez mal la mission qui leur avait été confiée : erreurs sur les personnes, confusion de noms, renseignements insuffisants, surcharges, signatures omises, pas de témoins, blancs, ratures...
A la suite de la Réforme, les ministres protestants avaient pris l’habitude de constater l’état civil de leurs coreligionnaires ; leurs registres furent déposés aux greffes des bailliages et des sénéchaussées lors de la révocation de l’édit de Nantes. Aux termes de l’article 7 du titre II de la constitution de 1791 et de la loi du 20 septembre 1792, les officiers des municipalités furent désormais officiers de l’état civil ; il leur fut ordonné de ne faire aucune distinction de religion.
Mais, les officiers municipaux d’un grand nombre de communes rurales étant absolument illettrés, ou peu instruits, on retrouve au moins pendant vingt ans encore, le même désordre qu’autrefois dans la rédaction des actes, où furent inscrits quelque temps les noms les plus ridicules, plus tard reniés formellement : Nationale-Pique, Révolution, Carotte, Flore, Olive, Liberté, Raison, Humanité...
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Antérieurement à l’ordonnance de Villers-Cotterêts, on rencontre quelques registres, sur lesquels les curés transcrivaient parfois un court résumé des principaux évènements qui se succédaient autour d’eux. Les plus anciens registres, connus en France, sont ceux de Châteaudun, remontant à 1478. A Paris les registres de mariages ont été tenus dès 1515 pour la petite paroisse de Saint-Jean-en-Grève, ceux de baptême en 1525 pour les paroisses de Saint-André-des-Arcs et Saint-Jacques de la Boucherie, et ceux de décès dès 1527 pour les paroisses Saint-Josse et Saint-Landry. A Lyon et à Rouen les registres de naissances apparaissent en 1555 (paroisse Sainte-Croix) et en 1535 (paroisse Saint-Gervais). Le premier recueil de mortuaires de Marseille appartenait à l’église Saint-Martin ; il fut commencé en 1532.
La naissance, le mariage et la mort, les trois principaux événements de la vie, n’étant pas constatés, au XVe siècle, la majorité des Français ne pouvait établir leur état que par la possession ; les usurpations ou les substitutions de noms et de prénoms étaient aisées. Pour les « personnes de qualité » ou les grandes familles, les obituaires — registre renfermant le nom des morts et la date anniversaire de leur sépulture afin de célébrer des offices religieux pour le repos de leur âme —, les nécrologes et divers documents tels que les chartes et les registres domestiques, permettaient de suppléer partiellement à l’absence des actes de l’état civil.
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tout le monde
Claudius
Tu es un vrai puits de savoir
Bonne journée
Claudius
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
et les amis pour vos posts
Exécution de Louis XVI : l’accomplissement d’une « prophétie » ?
Le 21 janvier 1793, Louis XVI, âgé de 38 ans, est exécuté place de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde. Au moment même de la naissance du monarque, en 1754, plusieurs évêques avaient exprimé dans leurs mandements les craintes que leur inspirait l’esprit du siècle, parmi lesquels l’évêque de Montauban, Michel de Verthamon de Chavagnac
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On remarqua surtout un passage dans le mandement de l’évêque de Montauban, où il établissait un rapprochement entre la révolution d’Angleterre et l’état moral de la France, presque le jour de la naissance de Louis XVI :
Exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Exécution de Louis XVI
le 21 janvier 1793
« L’esprit de parti et de faction domina en Angleterre. Rien ne demeura fixe dans les lois divines et humaines. On vit pour la première fois, des sujets révoltés saisir à main armée et traîner dans une honteuse prison, un roi dont le crime était d’avoir supporté avec trop de patience leur première sédition ; un parlement secouant le joug de toute autorité supérieure, frapper d’une main les évêques et lever l’autre sur la tête du souverain, l’accuser sans bienséance, le calomnier sans pudeur, le condamner sans justice, le conduire sur un échafaud avec acharnement, et le peuple, étourdi de cet exécrable parricide, s’enivrer à longs traits du fanatisme de l’indépendance, courir en insensé après un fantôme de liberté, tandis qu’en esclave il rend à un tyran l’obéissance qu’il refuse au roi légitime. Quelle suite effroyable de crimes ! »
Exécution de Louis XVI : l’accomplissement d’une « prophétie » ?
Le 21 janvier 1793, Louis XVI, âgé de 38 ans, est exécuté place de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde. Au moment même de la naissance du monarque, en 1754, plusieurs évêques avaient exprimé dans leurs mandements les craintes que leur inspirait l’esprit du siècle, parmi lesquels l’évêque de Montauban, Michel de Verthamon de Chavagnac
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On remarqua surtout un passage dans le mandement de l’évêque de Montauban, où il établissait un rapprochement entre la révolution d’Angleterre et l’état moral de la France, presque le jour de la naissance de Louis XVI :
Exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Exécution de Louis XVI
le 21 janvier 1793
« L’esprit de parti et de faction domina en Angleterre. Rien ne demeura fixe dans les lois divines et humaines. On vit pour la première fois, des sujets révoltés saisir à main armée et traîner dans une honteuse prison, un roi dont le crime était d’avoir supporté avec trop de patience leur première sédition ; un parlement secouant le joug de toute autorité supérieure, frapper d’une main les évêques et lever l’autre sur la tête du souverain, l’accuser sans bienséance, le calomnier sans pudeur, le condamner sans justice, le conduire sur un échafaud avec acharnement, et le peuple, étourdi de cet exécrable parricide, s’enivrer à longs traits du fanatisme de l’indépendance, courir en insensé après un fantôme de liberté, tandis qu’en esclave il rend à un tyran l’obéissance qu’il refuse au roi légitime. Quelle suite effroyable de crimes ! »
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Claudius
Bon Mardi
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les amis
Plaidoyer d’un écrivain satirique en faveur des chiens et des chats
Souvent attaqué et défendu avec passion, le chat fit, avec le chien, l’objet de l’éloquent plaidoyer d’un écrivain de beaucoup d’esprit, Charles-Joseph Colnet du Ravel, mort en 1832, qui dépensa presque toute sa verve dans les feuilletons de journaux, et surtout de la Gazette de France
Journaliste, poète et écrivain satirique né près de Vervins (Aisne) le 7 décembre 1768, Charles-Joseph Colnet du Ravel collabora notamment au Journal des arts, des sciences et de la littérature, au Journal de Paris, au Journal général et à la Gazette de France. Fils d’un garde du corps de Louis XVI, il est un temps grand-vicaire de Soissons avant de se réfugier dans l’officine d’un apothicaire de Chauny durant les troubles de la Révolution, puis s’installe en 1797 comme libraire-imprimeur à Paris.
Charles-Joseph Colnet
Dès son début dans la littérature, il paraît avoir donné la préférence au genre satirique. On lui attribue généralement : Les Étrennes de l’Institut national, ou Revue littéraire de l’an VII ; La fin du dix-huitième siècle ; Mémoires secrets de la république des lettres. On trouve dans ces ouvrages beaucoup d’esprit, de vivacité et de verve caustique. On a encore de Colnet l’Art de dîner en ville, à l’usage des gens de lettres, poème en quatre chants, où l’on remarque une critique ingénieuse et des vers heureux.
Colnet, dont l’extérieur plus que simple contrastait singulièrement avec ses connaissances littéraires et son genre d’esprit, vivait dans la retraite, à Belleville, lorsqu’il y fut enlevé aux lettres et à ses amis le 29 mai 1832.
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Charles-Joseph Colnet
Voici son Plaidoyer en faveur des chiens et des chats :
« Depuis que j’habite notre petite planète, je n’entends parler que d’abus à réformer. Dans ma jeunesse, on en voulait surtout aux moines. Ils étaient accusés de priver la population d’une partie de ce qui devait lui revenir, et, quoique cette accusation fût assez mal fondée, on les supprima, car c’était ainsi qu’on réformait à cette époque. Bientôt tout fut un abus et réformé comme tell. J’ai même vu le moment où les procureurs... mais voici bien un autre scandale [on note, ici, l’emploi de la réticence, figure de rhétorique par laquelle l’orateur s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément].
« Nos chiens et nos chats sont en danger. Un philanthrope veut nous enlever les animaux domestiques que nous chérissons le plus ; il prêche, au dix-neuvième siècle, une croisade contre d’innocentes victimes qui ont des droits sacrés à notre reconnaissance, et c’est de l’amour du bien public qu’il prétend colorer cet attentat ! C’est l’humanité qu’il invoque pour excuser un projet sanguinaire ! Il faut convenir que la philanthropie est bien barbare, et qu’à force d’humanité nous sommes devenus bien inhumains ! Quoi qu’il en soit, les victimes ne seront pas égorgées sans réclamation ; une voix faible, mais courageuse, va s’élever en leur faveur.
« Je plaide pour les chiens et les chats défendeurs, aboyants, miaulants, d’une part ; contre M. Alexandre Roger, chevalier de la Légion d’honneur, demandeur d’autre part.
« Messieurs, dans un procès de cette nature, la moralité des accusés devant nécessairement influer sur la décision de leurs juges, il conviendrait de rappeler ici les heureuses qualités dont la nature a doué la moitié la plus intéressante de nos clients ; mais si je disais tout ce que valent les chiens, nous aurions trop à rougir. Qui d’ailleurs ne connaît pas leur douceur, leur fidélité, leur inébranlable attachement ? A qui pourrais-je apprendre que, rapprochés de nous par un sentiment que notre férocité même ne peut anéantir, ils s’associent à nos peines comme à nos plaisirs, devinent et partagent toutes nos affections, nous protègent dans le danger, combattent et meurent en nous défendant ?
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« Ce ne sont point, Messieurs, de ces faux amis du jour, esclaves de la fortune, et toujours prêts à vous abandonner dans l’adversité : martyrs généreux de l’amitié, on les voit s’échapper de l’asile doré de l’opulence, où on veut les retenir captifs, et où, comme tant de parasites qui sont loin de les valoir, ils seraient traités magnifiquement, pour retourner dans l’humble galetas du pauvre auquel ils sont attachés par un lien que l’amitié rend indissoluble ; et ce pauvre, que lui restera-t-il, si vous lui enlevez son chien ?
« Le malheureux est un pestiféré ; tout s’éloigne de lui, tout le fuit avec une sorte d’horreur ; son chien est le seul être qui, dans la nature entière, se montre sensible à sa misère, l’en console par ses caresses, et l’adoucisse en la partageant. Qui l’aimera si vous lui arrachez ce compagnon de son infortune ? Mais jamais un jugement inique n’ordonnera cette cruelle séparation : je me suis adressé à des cœurs sensibles ; les chiens gagneront leur cause.
« La cause des chats est, je l’avoue, messieurs, difficile à défendre. On a généralement mauvaise opinion de leur caractère, et leurs griffes leur ont fait beaucoup d’ennemis ; mais il faudrait aussi se rendre justice. Si les chats sont méchants, nous ne sommes pas très bons. On les accuse d’égoïsme ; et c’est nous qui leur faisons ce reproche ! Ils sont fripons : qui sait si de mauvais exemples ne les ont pas gâtés ? Ils flattent par intérêt ; mais connaissez-vous beaucoup de flatteurs désintéressés ? Cependant vous aimez, vous provoquez l’adulation. Pourquoi donc faire un crime aux chats de ce qui, dans la société, est à vos yeux le plus grand de tous les mérites ?
« Je ne parlerai point ici de leur grâce, ni de leurs gentillesses. Je ne vous peindrai point ces minauderies enfantines, ce dos en voûte, cette queue ondoyante et tant d’agréments divers à l’aide desquels ils savent si bien nous intéresser à leur conservation. Des motifs plus puissants militent en leur faveur.
« Si vous détruisez les chats, qui mangera les souris ? Ce ne sera pas assurément l’auteur du projet qui vous est présenté. On vous parle de souricières !... Des souricières, messieurs ! Eh ! qui n’en connaît pas l’influence ? Des souricières ! C’est un piège qu’on vous tend ; gardez-vous bien de vous y laisser prendre. Depuis longtemps, les souris, trop bien avisées, savent s’en garantir.
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« Attendez-vous donc à voir au premier jour la gent trotte-menu ronger impunément tous les livres de vos bibliothèques. On s’en consolerait, si elles n’attaquaient que ces poèmes fades et ennuyeux, dont nous sommes affligés depuis quelques années, mais leur goût n’est pas très sûr ; elles rongeront Voltaire aussi volontiers que Pradon. Que dis-je ? nos feuilletons eux-mêmes, et nos plaidoyers si beaux et si longs ne seront pas épargnés. D’où je conclus que détruire les chats, c’est rétablir le vandalisme en France.
« Mais je consens que vous fermiez les yeux sur les souris : songez au moins qu’un ennemi cent fois plus terrible vous menace. Les rats, à qui les chats en imposent encore, les rats, messieurs, sont aux aguets ; ils n’attendent que le moment où vous aurez prononcé l’arrêt fatal que mon adverse partie sollicite, pour entrer en campagne et s’établir dans vos habitations que vous serez forcés, oui, messieurs, que vous serez forcés de leur abandonner. Et vous pouvez hésiter encore ! Catilina est à vos portes, et vous délibérez ! Je vous prie, messieurs, d’excuser cette véhémence ; il est difficile de conserver son sang-froid quand on parle des rats. »
Plaidoyer d’un écrivain satirique en faveur des chiens et des chats
Souvent attaqué et défendu avec passion, le chat fit, avec le chien, l’objet de l’éloquent plaidoyer d’un écrivain de beaucoup d’esprit, Charles-Joseph Colnet du Ravel, mort en 1832, qui dépensa presque toute sa verve dans les feuilletons de journaux, et surtout de la Gazette de France
Journaliste, poète et écrivain satirique né près de Vervins (Aisne) le 7 décembre 1768, Charles-Joseph Colnet du Ravel collabora notamment au Journal des arts, des sciences et de la littérature, au Journal de Paris, au Journal général et à la Gazette de France. Fils d’un garde du corps de Louis XVI, il est un temps grand-vicaire de Soissons avant de se réfugier dans l’officine d’un apothicaire de Chauny durant les troubles de la Révolution, puis s’installe en 1797 comme libraire-imprimeur à Paris.
Charles-Joseph Colnet
Dès son début dans la littérature, il paraît avoir donné la préférence au genre satirique. On lui attribue généralement : Les Étrennes de l’Institut national, ou Revue littéraire de l’an VII ; La fin du dix-huitième siècle ; Mémoires secrets de la république des lettres. On trouve dans ces ouvrages beaucoup d’esprit, de vivacité et de verve caustique. On a encore de Colnet l’Art de dîner en ville, à l’usage des gens de lettres, poème en quatre chants, où l’on remarque une critique ingénieuse et des vers heureux.
Colnet, dont l’extérieur plus que simple contrastait singulièrement avec ses connaissances littéraires et son genre d’esprit, vivait dans la retraite, à Belleville, lorsqu’il y fut enlevé aux lettres et à ses amis le 29 mai 1832.
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Charles-Joseph Colnet
Voici son Plaidoyer en faveur des chiens et des chats :
« Depuis que j’habite notre petite planète, je n’entends parler que d’abus à réformer. Dans ma jeunesse, on en voulait surtout aux moines. Ils étaient accusés de priver la population d’une partie de ce qui devait lui revenir, et, quoique cette accusation fût assez mal fondée, on les supprima, car c’était ainsi qu’on réformait à cette époque. Bientôt tout fut un abus et réformé comme tell. J’ai même vu le moment où les procureurs... mais voici bien un autre scandale [on note, ici, l’emploi de la réticence, figure de rhétorique par laquelle l’orateur s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément].
« Nos chiens et nos chats sont en danger. Un philanthrope veut nous enlever les animaux domestiques que nous chérissons le plus ; il prêche, au dix-neuvième siècle, une croisade contre d’innocentes victimes qui ont des droits sacrés à notre reconnaissance, et c’est de l’amour du bien public qu’il prétend colorer cet attentat ! C’est l’humanité qu’il invoque pour excuser un projet sanguinaire ! Il faut convenir que la philanthropie est bien barbare, et qu’à force d’humanité nous sommes devenus bien inhumains ! Quoi qu’il en soit, les victimes ne seront pas égorgées sans réclamation ; une voix faible, mais courageuse, va s’élever en leur faveur.
« Je plaide pour les chiens et les chats défendeurs, aboyants, miaulants, d’une part ; contre M. Alexandre Roger, chevalier de la Légion d’honneur, demandeur d’autre part.
« Messieurs, dans un procès de cette nature, la moralité des accusés devant nécessairement influer sur la décision de leurs juges, il conviendrait de rappeler ici les heureuses qualités dont la nature a doué la moitié la plus intéressante de nos clients ; mais si je disais tout ce que valent les chiens, nous aurions trop à rougir. Qui d’ailleurs ne connaît pas leur douceur, leur fidélité, leur inébranlable attachement ? A qui pourrais-je apprendre que, rapprochés de nous par un sentiment que notre férocité même ne peut anéantir, ils s’associent à nos peines comme à nos plaisirs, devinent et partagent toutes nos affections, nous protègent dans le danger, combattent et meurent en nous défendant ?
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« Ce ne sont point, Messieurs, de ces faux amis du jour, esclaves de la fortune, et toujours prêts à vous abandonner dans l’adversité : martyrs généreux de l’amitié, on les voit s’échapper de l’asile doré de l’opulence, où on veut les retenir captifs, et où, comme tant de parasites qui sont loin de les valoir, ils seraient traités magnifiquement, pour retourner dans l’humble galetas du pauvre auquel ils sont attachés par un lien que l’amitié rend indissoluble ; et ce pauvre, que lui restera-t-il, si vous lui enlevez son chien ?
« Le malheureux est un pestiféré ; tout s’éloigne de lui, tout le fuit avec une sorte d’horreur ; son chien est le seul être qui, dans la nature entière, se montre sensible à sa misère, l’en console par ses caresses, et l’adoucisse en la partageant. Qui l’aimera si vous lui arrachez ce compagnon de son infortune ? Mais jamais un jugement inique n’ordonnera cette cruelle séparation : je me suis adressé à des cœurs sensibles ; les chiens gagneront leur cause.
« La cause des chats est, je l’avoue, messieurs, difficile à défendre. On a généralement mauvaise opinion de leur caractère, et leurs griffes leur ont fait beaucoup d’ennemis ; mais il faudrait aussi se rendre justice. Si les chats sont méchants, nous ne sommes pas très bons. On les accuse d’égoïsme ; et c’est nous qui leur faisons ce reproche ! Ils sont fripons : qui sait si de mauvais exemples ne les ont pas gâtés ? Ils flattent par intérêt ; mais connaissez-vous beaucoup de flatteurs désintéressés ? Cependant vous aimez, vous provoquez l’adulation. Pourquoi donc faire un crime aux chats de ce qui, dans la société, est à vos yeux le plus grand de tous les mérites ?
« Je ne parlerai point ici de leur grâce, ni de leurs gentillesses. Je ne vous peindrai point ces minauderies enfantines, ce dos en voûte, cette queue ondoyante et tant d’agréments divers à l’aide desquels ils savent si bien nous intéresser à leur conservation. Des motifs plus puissants militent en leur faveur.
« Si vous détruisez les chats, qui mangera les souris ? Ce ne sera pas assurément l’auteur du projet qui vous est présenté. On vous parle de souricières !... Des souricières, messieurs ! Eh ! qui n’en connaît pas l’influence ? Des souricières ! C’est un piège qu’on vous tend ; gardez-vous bien de vous y laisser prendre. Depuis longtemps, les souris, trop bien avisées, savent s’en garantir.
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« Attendez-vous donc à voir au premier jour la gent trotte-menu ronger impunément tous les livres de vos bibliothèques. On s’en consolerait, si elles n’attaquaient que ces poèmes fades et ennuyeux, dont nous sommes affligés depuis quelques années, mais leur goût n’est pas très sûr ; elles rongeront Voltaire aussi volontiers que Pradon. Que dis-je ? nos feuilletons eux-mêmes, et nos plaidoyers si beaux et si longs ne seront pas épargnés. D’où je conclus que détruire les chats, c’est rétablir le vandalisme en France.
« Mais je consens que vous fermiez les yeux sur les souris : songez au moins qu’un ennemi cent fois plus terrible vous menace. Les rats, à qui les chats en imposent encore, les rats, messieurs, sont aux aguets ; ils n’attendent que le moment où vous aurez prononcé l’arrêt fatal que mon adverse partie sollicite, pour entrer en campagne et s’établir dans vos habitations que vous serez forcés, oui, messieurs, que vous serez forcés de leur abandonner. Et vous pouvez hésiter encore ! Catilina est à vos portes, et vous délibérez ! Je vous prie, messieurs, d’excuser cette véhémence ; il est difficile de conserver son sang-froid quand on parle des rats. »
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Quelle belle et noble cause
Bon week-end
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Antipathies (Singulières)
Henri III ne pouvait demeurer seul dans une chambre où il y avait un chat. Le duc d’Epernon s’évanouissait à la vue d’un levraut. Le maréchal d’Albret se trouvait mal dans un repas où l’on servait un marcassin ou un cochon de lait. Vladislas, roi de Pologne, se troubalit et prenait la fuite quand il voyait des pommes.
Erasme ne pouvait sentir le poisson sans en avoir la fièvre. Scaliger frémissait de tout son corps en voyant du cresson. Ticho-Brahé sentait ses jambes défaillir à la rencontre d’un lièvre ou d’un renard. Le chancelier Bacon tombait en défaillance lorsqu’il y avait une éclipse de lune. Bayle avait des convulsions lorsqu’il entendait le bruit que fait l’eau en sortant d’un robinet. Lamothe le Vayer ne pouvait souffrir le son d’aucun instrument, etc.
Tous ces exemples semblent prouver que, de même qu’il est des entraînements involontaires vers certaines choses, il est aussi des répugnances qui paraissent le résultat de l’organisation, et peuvent passer pour invincibles. Rien n’est plus commun que de voir des personnes d’un caractère assez ferme d’ailleurs, s’effrayer ou souffrir en voyant certains insectes, ou en entendant certains sons, tels que le gémissement du liège que l’on coupe, du verre sur lequel on fait glisser le doigt. Il faut toutefois distinguer parmi ces impressions celles qu’on peut vaincre avec une forte volonté, et en les bravant à dessein pendant quelque temps.
Antipathies (Singulières)
Henri III ne pouvait demeurer seul dans une chambre où il y avait un chat. Le duc d’Epernon s’évanouissait à la vue d’un levraut. Le maréchal d’Albret se trouvait mal dans un repas où l’on servait un marcassin ou un cochon de lait. Vladislas, roi de Pologne, se troubalit et prenait la fuite quand il voyait des pommes.
Erasme ne pouvait sentir le poisson sans en avoir la fièvre. Scaliger frémissait de tout son corps en voyant du cresson. Ticho-Brahé sentait ses jambes défaillir à la rencontre d’un lièvre ou d’un renard. Le chancelier Bacon tombait en défaillance lorsqu’il y avait une éclipse de lune. Bayle avait des convulsions lorsqu’il entendait le bruit que fait l’eau en sortant d’un robinet. Lamothe le Vayer ne pouvait souffrir le son d’aucun instrument, etc.
Tous ces exemples semblent prouver que, de même qu’il est des entraînements involontaires vers certaines choses, il est aussi des répugnances qui paraissent le résultat de l’organisation, et peuvent passer pour invincibles. Rien n’est plus commun que de voir des personnes d’un caractère assez ferme d’ailleurs, s’effrayer ou souffrir en voyant certains insectes, ou en entendant certains sons, tels que le gémissement du liège que l’on coupe, du verre sur lequel on fait glisser le doigt. Il faut toutefois distinguer parmi ces impressions celles qu’on peut vaincre avec une forte volonté, et en les bravant à dessein pendant quelque temps.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Bonne journée
RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Napoléon et l’ail
Napoléon Ier eut toujours pour l’ail une grande répugnance, car il lui causait des douleurs d’estomac. Croirait-on que l’insuccès de sa campagne en 1812 est dû, en partie, à un ragoût assaisonné d’ail qu’il mangea fort mal à propos ?
Cela semble semble paradoxal ; cependant le fait nous est rapporté par le chancelier Pasquier (Mémoires, tome II, p. 85), et il le tenait lui-même de la bouche de Daru, aide de camp de l’empereur.
C’était au lendemain de cette bataille de Dresde (26, 27 août 1813), où Napoléon avait porté à la coalition de l’Europe un coup si terrible. Séparés de leurs alliés, poursuivis par Vandamme, les Autrichiens fuyaient en désordre vers la Bohême. Pour achever sa victoire, Napoléon résolut de soutenir Vandamme et d’écraser totalement l’armée de Bohême.
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Napoléon et le petit messager
Peinture de Joseph Louis Hippolyte Bellange
Au milieu de sa marche, il se sent pris de douleurs d’estomac tellement violentes qu’il lui est impossible d’aller plus loin et qu’il se fait ramener en arrière. Il se croit alors empoisonné, et, s’abandonnant à son destin, il reste quelque temps dans l’inertie la plus complète. Mais bientôt on découvre l’explication de ce mal étrange : ce n’était qu’une indigestion causée par un ragoût dans lequel on avait mis de l’ail.
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Napoléon en 1803 (Premier Consul)
Peinture de François Baron Gérard
Cependant Vandamme, se croyant soutenu, s’était engagé imprudemment dans les défilés de la Bohême, et se laissait surprendre à Kulm (30 août). De ce fait, la victoire de Dresde restait sans résultat. « Et voilà, disait Napoléon à Daru en lui racontant cette histoire, à quoi tiennent les plus grands événements ! Ceci sera peut-être irréparable. »
Napoléon ne croyait pas dire si vrai. Il est, en effet, certain que si Napoléon avait continué sa marche derrière Vandamme, c’en était fait de l’armée de Bohême. D’autre part, la coalition privée de l’appui des Autrichiens était irrémédiablement condamnée, à la défaite ; et peut-être un nouvel Austerlitz aurait-il couronné la campagne. Par conséquent, pas de campagne de France, pas d’abdication, pas de Waterloo, pas de Sainte-Hélène.
Et voilà comment un méchant ragoût assaisonné d’ail fut une des causes de la chute de Napoléon Ier. Petites causes, grands effets.
NOTA. La plupart des mémorialistes consignent le fait d’une « indisposition » de Napoléon Ier après la bataille de Dresde (Marbot, Mémoires, t. III, p. 275), l’empereur ayant eu alors la conviction d’être empoisonné.
Napoléon et l’ail
Napoléon Ier eut toujours pour l’ail une grande répugnance, car il lui causait des douleurs d’estomac. Croirait-on que l’insuccès de sa campagne en 1812 est dû, en partie, à un ragoût assaisonné d’ail qu’il mangea fort mal à propos ?
Cela semble semble paradoxal ; cependant le fait nous est rapporté par le chancelier Pasquier (Mémoires, tome II, p. 85), et il le tenait lui-même de la bouche de Daru, aide de camp de l’empereur.
C’était au lendemain de cette bataille de Dresde (26, 27 août 1813), où Napoléon avait porté à la coalition de l’Europe un coup si terrible. Séparés de leurs alliés, poursuivis par Vandamme, les Autrichiens fuyaient en désordre vers la Bohême. Pour achever sa victoire, Napoléon résolut de soutenir Vandamme et d’écraser totalement l’armée de Bohême.
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Napoléon et le petit messager
Peinture de Joseph Louis Hippolyte Bellange
Au milieu de sa marche, il se sent pris de douleurs d’estomac tellement violentes qu’il lui est impossible d’aller plus loin et qu’il se fait ramener en arrière. Il se croit alors empoisonné, et, s’abandonnant à son destin, il reste quelque temps dans l’inertie la plus complète. Mais bientôt on découvre l’explication de ce mal étrange : ce n’était qu’une indigestion causée par un ragoût dans lequel on avait mis de l’ail.
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Napoléon en 1803 (Premier Consul)
Peinture de François Baron Gérard
Cependant Vandamme, se croyant soutenu, s’était engagé imprudemment dans les défilés de la Bohême, et se laissait surprendre à Kulm (30 août). De ce fait, la victoire de Dresde restait sans résultat. « Et voilà, disait Napoléon à Daru en lui racontant cette histoire, à quoi tiennent les plus grands événements ! Ceci sera peut-être irréparable. »
Napoléon ne croyait pas dire si vrai. Il est, en effet, certain que si Napoléon avait continué sa marche derrière Vandamme, c’en était fait de l’armée de Bohême. D’autre part, la coalition privée de l’appui des Autrichiens était irrémédiablement condamnée, à la défaite ; et peut-être un nouvel Austerlitz aurait-il couronné la campagne. Par conséquent, pas de campagne de France, pas d’abdication, pas de Waterloo, pas de Sainte-Hélène.
Et voilà comment un méchant ragoût assaisonné d’ail fut une des causes de la chute de Napoléon Ier. Petites causes, grands effets.
NOTA. La plupart des mémorialistes consignent le fait d’une « indisposition » de Napoléon Ier après la bataille de Dresde (Marbot, Mémoires, t. III, p. 275), l’empereur ayant eu alors la conviction d’être empoisonné.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
L’éléphant blanc de Charlemagne.
Charlemagne aurait été l’heureux possesseur d’un éléphant blanc (albinos) qui finit ses jours en Europe, dans la région du Rhin.
Inquiet du traitement réservé aux chrétiens en Palestine, Charlemagne avait envoyé une ambassade au calife de Bagdad, Haroun al-Rashid1. L’ambassade était partie en 797, menée par un marchand juif parlant l’arabe et nommé Isaac.
La délégation revint en décembre 800, retrouvant Charlemagne à Rome pour son couronnement impérial. Mais ce n’est qu’en 802, soit cinq ans après son départ, qu’Isaac rentra à Aix-la-Chapelle ! Il avait été chargé d’amener à Charlemagne les cadeaux offerts par Haroun al-Rashid.
L’envoyé du roi carolingien aurait ainsi rapporté une clepsydre, des étoffes de soie, et surtout un éléphant blanc, nommé Abûl Abbas. Il semble que Charlemagne ait régulièrement déplacé l’animal avec lui, de palais en palais, parfois même au cours de campagnes militaires. Selon les chroniques, l’éléphant est mort en 810 à Lippeham (Rhénanie).
Les spécialistes estiment que dans les manuscrits carolingiens, toutes les figurations détaillées d’éléphants sont des représentations d’Abûl Abbas. Notamment pour le manuscrit du Commentaire sur les psaumes I-L de Cassiodore (Saint-Denis, début du IXème siècle) : à voir le réalisme de l’oreille, le scribe avait probablement vu l’éléphant par lui-même.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
RE
9 Français sur 10 descendent de Charlemagne
Une estimation basée sur des statistiques, mais comment la vérifier ?
Selon les estimations d’historiens et de généalogistes, tous les Français de souche descendraient de Charlemagne ! Mais comment une telle affirmation, alors qu’il est impossible de trouver des preuves de filiation ? Il s’agit en fait d’une estimation basée sur un simple calcul arithmétique.
Généalogie descendante de Charlemagne
Combien pensez-vous avoir d’ancêtres ayant vécu à l’époque de Charlemagne ? Vous avez deux parents, quatre grand-parents, huit arrière-grands-parents, et ainsi de suite.
Comptons entre 40 et 45 générations d’ancêtres pour remonter jusqu’à l’époque de Charlemagne (autour de l’an 800) et on arrive à un nombre d’incroyable : vous auriez de 1000 milliards à 35 000 milliards d’ancêtres contemporains de l’empereur !
Ce chiffre n’est bien sûr que théorique. Il faut prendre en compte l’implexe généalogique. Vous n’avez pas 35 000 milliards d’ancêtres différents. Vos aïeux se sont unis avec des cousins parfois très éloignés : des ancêtres communs apparaissent donc plusieurs fois dans votre généalogie.
Les historiens estiment qu’en l’an 800, la population de l’actuelle France tournait autour de 8 millions d’habitants, une dizaine de millions peut-être si on y inclut les zones frontalières1. La population de la planète, quant à elle, dépassait à peine les 220 millions d’habitants.
Ce qui peut laisser penser que les Français d’aujourd’hui descendent de chacun des Français de l’an 800 ayant eu une descendance jusqu’à nos jours. Chaque Français descend donc certainement de l’empereur Charlemagne, par le jeu des brassages de populations de génération en génération.
Si la généalogie vous intéresse, prolongez vos lectures sur un blog de généalogie :
D’aieux et d’ailleurs
Papiers et Poussières
Généinfos
Des Racines et des Êtres
9 Français sur 10 descendent de Charlemagne
Une estimation basée sur des statistiques, mais comment la vérifier ?
Selon les estimations d’historiens et de généalogistes, tous les Français de souche descendraient de Charlemagne ! Mais comment une telle affirmation, alors qu’il est impossible de trouver des preuves de filiation ? Il s’agit en fait d’une estimation basée sur un simple calcul arithmétique.
Généalogie descendante de Charlemagne
Combien pensez-vous avoir d’ancêtres ayant vécu à l’époque de Charlemagne ? Vous avez deux parents, quatre grand-parents, huit arrière-grands-parents, et ainsi de suite.
Comptons entre 40 et 45 générations d’ancêtres pour remonter jusqu’à l’époque de Charlemagne (autour de l’an 800) et on arrive à un nombre d’incroyable : vous auriez de 1000 milliards à 35 000 milliards d’ancêtres contemporains de l’empereur !
Ce chiffre n’est bien sûr que théorique. Il faut prendre en compte l’implexe généalogique. Vous n’avez pas 35 000 milliards d’ancêtres différents. Vos aïeux se sont unis avec des cousins parfois très éloignés : des ancêtres communs apparaissent donc plusieurs fois dans votre généalogie.
Les historiens estiment qu’en l’an 800, la population de l’actuelle France tournait autour de 8 millions d’habitants, une dizaine de millions peut-être si on y inclut les zones frontalières1. La population de la planète, quant à elle, dépassait à peine les 220 millions d’habitants.
Ce qui peut laisser penser que les Français d’aujourd’hui descendent de chacun des Français de l’an 800 ayant eu une descendance jusqu’à nos jours. Chaque Français descend donc certainement de l’empereur Charlemagne, par le jeu des brassages de populations de génération en génération.
Si la généalogie vous intéresse, prolongez vos lectures sur un blog de généalogie :
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les potos
à vous deux
Alain se lance dans l'histoire
Bon réveillon
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Alain
On en apprend un peu tous les jours
Salut à toi aussi Rasta
Une très bonne année 2016 pour vous
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alain90- president d hippodrome
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