LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Il a vu la mariée
Il a été troublé par une fausse alerte
Cette expression fait allusion à une anecdote militaire que Strada rapporte ainsi :
Lorsque l’armée espagnole envoyée en Flandre, sous les ordres du duc d’Albe, était établie près de Groningue, à dessein de chasser de la Frise le comte Louis de Nassau, les éclaireurs, ayant entendu de loin des tambours, et distingué quatre drapeaux qui venaient à eux, coururent annoncer au duc que l’ennemi arrivait.
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Mais, au lieu de l’ennemi, c’était une nouvelle mariée que des paysans conduisaient avec tout l’appareil d’une fête rustique, et les quatre drapeaux étaient des morceaux d’étoffe flottant au-dessus de quelques chariots recouverts de branchages, où se trouvaient les femmes des gens invités à la pompe nuptiale. L’historien assure que le duc d’Albe, trompé par ses coureurs, fit prendre lui-même les armes à son armée, qui ne les déposa qu’après avoir fait une décharge générale pour saluer la noce qu’elle vit défiler.
Cet événement, ajoute-t-il, passa aussitôt en proverbe parmi les troupes Wallonnes, et depuis lors les soldats ne manquent jamais de demander à ceux qui arrivent à la hâte de la découverte en témoignant de la frayeur, s’ils ont vu la mariée.
*******************************
Risquer sa peau
Risquer sa vie.
Origine
Si, autrefois, on différenciait nettement la peau de l'animal ('pellis' en latin) et celle de l'homme ('cutis'), depuis la fin du XIIe siècle, la 'peau' désigne indifféremment les tissus vivants qui recouvrent le corps de l'une ou l'autre de ces deux catégories d'êtres vivants.
On sait que la peau humaine a une valeur très variable selon qu'on évoque la peau de balle ou la peau des fesses, par exemple.
Mais, dans notre expression, la valeur de la peau est plus qu'importante, puisque c'est aussi depuis la fin du XIIe siècle que, au figuré, le terme désigne également la vie, cette chose absolument essentielle pour être capable, entre autres, de lire ces lignes.
Risquer sa peau, c'est donc simplement prendre le risque de perdre sa vie, ce qui n'est pas forcément une bonne idée.
Cette acception du mot se retrouve d'ailleurs non seulement dans cette expression qui date du milieu du XVIIe siècle, mais également dans nombre d'autres locutions comme "craindre pour sa peau", "y laisser sa peau", "tenir à sa peau", "sauver sa peau", "vendre cher sa peau", "avoir la peau de quelqu'un"...
Exemple
« Ce qui me gêne, ce sont les lâches qui, les bras croisés, nous regardent risquer notre peau »
Émile Zola - Germinal
*****************
Un peu d'histoire pour finir
HIC PARADE
Dagobert n'a pas régné 10 ans ; il demeure pourtant le plus célèbre des rois mérovingiens grâce à la légende forgée avec complaisance par les moines de Saint Denis dont le roi s'était fait le protecteur.
Les grandes chroniques nous ont laissé le portrait flatteur d'un " roi sage en conseils, discret et prévoyant en jugement, noble et fier en armes, large en aumônes, dévôt enrichisseur et fondateur d'abbayes; "
Mais il est un autre portrait du mérovingien : " il se fit remarquer par son arrogance sans vergogne envers ses aînés, par un fol exercice de son caprice contre les lois et les coutumes, par ses excès et ses élans primaires de cupidité ". ( Vita Audini écrite par un religieux de Rouen au début du VIII ème siècle).
On lui attribue aussi divers excès: à l' âge de 12 ans, il trousse une bergère de Clichy avant de poursuivre son éducation avec les jeunes filles du palais de son père.
Il épouse Gomatrude, non sans garder sa maîtresse du moment.
Après six ans, Gomatrude est répudiée, Dagobert lui préférant Nanthilde dont on dit qu'il la posséda au couvent.
La nouvelle reine est à son tour supplantée par Ragnétrude qui se montre si compréhensive que Dagobert la garde , partageant sa couche avec ses deux femmes. La situation lui plaisant fort, il accueille bientôt une troisième élue, Berchilde. Mais celle-ci est mariée. Qu'à cela ne tienne, pour ne pas commettre le péché d'adultère, pieuse intention, il fait tuer le mari.
Lorsque que le souverain meurt en 638 à Saint Denis, emporté par la dysenterie à l'âge de trente-six ans, il est peut-être pleuré de ses cinq femmes successives, de ses innombrables concubines et de l 'Eglise, mais pas de sa famille ( il a fait mettre à mort son oncle Broduphe et son neveu Chilpéric), ni par ses ennemis barbares qu'il faisait égorger en masse à l'issue des combats.
On ne peut pas plaire à tout le monde
"La bigamie consiste à avoir une femme en trop. La monogamie aussi d'ailleurs."
( Henry-Louis Mencken)
Il a vu la mariée
Il a été troublé par une fausse alerte
Cette expression fait allusion à une anecdote militaire que Strada rapporte ainsi :
Lorsque l’armée espagnole envoyée en Flandre, sous les ordres du duc d’Albe, était établie près de Groningue, à dessein de chasser de la Frise le comte Louis de Nassau, les éclaireurs, ayant entendu de loin des tambours, et distingué quatre drapeaux qui venaient à eux, coururent annoncer au duc que l’ennemi arrivait.
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Mais, au lieu de l’ennemi, c’était une nouvelle mariée que des paysans conduisaient avec tout l’appareil d’une fête rustique, et les quatre drapeaux étaient des morceaux d’étoffe flottant au-dessus de quelques chariots recouverts de branchages, où se trouvaient les femmes des gens invités à la pompe nuptiale. L’historien assure que le duc d’Albe, trompé par ses coureurs, fit prendre lui-même les armes à son armée, qui ne les déposa qu’après avoir fait une décharge générale pour saluer la noce qu’elle vit défiler.
Cet événement, ajoute-t-il, passa aussitôt en proverbe parmi les troupes Wallonnes, et depuis lors les soldats ne manquent jamais de demander à ceux qui arrivent à la hâte de la découverte en témoignant de la frayeur, s’ils ont vu la mariée.
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Risquer sa peau
Risquer sa vie.
Origine
Si, autrefois, on différenciait nettement la peau de l'animal ('pellis' en latin) et celle de l'homme ('cutis'), depuis la fin du XIIe siècle, la 'peau' désigne indifféremment les tissus vivants qui recouvrent le corps de l'une ou l'autre de ces deux catégories d'êtres vivants.
On sait que la peau humaine a une valeur très variable selon qu'on évoque la peau de balle ou la peau des fesses, par exemple.
Mais, dans notre expression, la valeur de la peau est plus qu'importante, puisque c'est aussi depuis la fin du XIIe siècle que, au figuré, le terme désigne également la vie, cette chose absolument essentielle pour être capable, entre autres, de lire ces lignes.
Risquer sa peau, c'est donc simplement prendre le risque de perdre sa vie, ce qui n'est pas forcément une bonne idée.
Cette acception du mot se retrouve d'ailleurs non seulement dans cette expression qui date du milieu du XVIIe siècle, mais également dans nombre d'autres locutions comme "craindre pour sa peau", "y laisser sa peau", "tenir à sa peau", "sauver sa peau", "vendre cher sa peau", "avoir la peau de quelqu'un"...
Exemple
« Ce qui me gêne, ce sont les lâches qui, les bras croisés, nous regardent risquer notre peau »
Émile Zola - Germinal
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Un peu d'histoire pour finir
HIC PARADE
Dagobert n'a pas régné 10 ans ; il demeure pourtant le plus célèbre des rois mérovingiens grâce à la légende forgée avec complaisance par les moines de Saint Denis dont le roi s'était fait le protecteur.
Les grandes chroniques nous ont laissé le portrait flatteur d'un " roi sage en conseils, discret et prévoyant en jugement, noble et fier en armes, large en aumônes, dévôt enrichisseur et fondateur d'abbayes; "
Mais il est un autre portrait du mérovingien : " il se fit remarquer par son arrogance sans vergogne envers ses aînés, par un fol exercice de son caprice contre les lois et les coutumes, par ses excès et ses élans primaires de cupidité ". ( Vita Audini écrite par un religieux de Rouen au début du VIII ème siècle).
On lui attribue aussi divers excès: à l' âge de 12 ans, il trousse une bergère de Clichy avant de poursuivre son éducation avec les jeunes filles du palais de son père.
Il épouse Gomatrude, non sans garder sa maîtresse du moment.
Après six ans, Gomatrude est répudiée, Dagobert lui préférant Nanthilde dont on dit qu'il la posséda au couvent.
La nouvelle reine est à son tour supplantée par Ragnétrude qui se montre si compréhensive que Dagobert la garde , partageant sa couche avec ses deux femmes. La situation lui plaisant fort, il accueille bientôt une troisième élue, Berchilde. Mais celle-ci est mariée. Qu'à cela ne tienne, pour ne pas commettre le péché d'adultère, pieuse intention, il fait tuer le mari.
Lorsque que le souverain meurt en 638 à Saint Denis, emporté par la dysenterie à l'âge de trente-six ans, il est peut-être pleuré de ses cinq femmes successives, de ses innombrables concubines et de l 'Eglise, mais pas de sa famille ( il a fait mettre à mort son oncle Broduphe et son neveu Chilpéric), ni par ses ennemis barbares qu'il faisait égorger en masse à l'issue des combats.
On ne peut pas plaire à tout le monde
"La bigamie consiste à avoir une femme en trop. La monogamie aussi d'ailleurs."
( Henry-Louis Mencken)
Invité- Invité
Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Bonne soirée
RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Date d'inscription : 16/12/2012
Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Cela m’est hoc
Cela m’est assuré
Cette expression a été employée par La Fontaine dans la huitième fable du livre V : « Oh ! que n’es-tu mouton ! car tu me serais hoc. »
Elle est venue, suivant Ménage, du jeu appelé le hoc, dans lequel on dit hoc, en jouant certaines cartes, qui font gagner.
L’abbé Morellet pense qu’elle a une origine plus ancienne, fondée sur le fait bien connu de la distinction des deux parties de la France, l’une en deçà, l’autre au delà de la Loire, en langue d’oil et en langue d’hoc, c’est-à-dire en deux pays, dans l’un desquels, pour exprimer le contentement, on disait oil, tandis que dans l’autre on disait hoc (oil et hoc signifient oui).
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De là, ajoute-t-il, il a été tout naturel de dire cela vous est hoc, pour je vous accorde ce que vous demandez, tenez-vous en sûr ; j’y consens, je dis hoc. Dans ce sens, nous trouvons pourtant toujours le mot écrit oc et non pas hoc. Mais cette différence n’est pas de nature à détruire l’explication de l’abbé Morellet, qui peut d’ailleurs avoir découvert des exemples de l’orthographe qu’il a adoptée.
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Sage comme une image
Sage comme une image
Calme, tranquille, très sage.
Origine
Certains imaginent que cette expression a un lien avec la naïveté des images d'Épinal. Mais il n'en est rien.
Si vous regardez bien une image représentant des enfants et si vous êtes un tant soit peu perspicace, vous constaterez que, quel que soit ce qu'ils supposés faire, les bambins qui y sont représentés sont complètement immobiles et silencieux[1].
Exactement le contraire de ces 'charmants' enfants qui vous environnent, sur lesquels il n'existe aucun bouton de volume à tourner vers la gauche, qui s'agitent dans tous les sens, se chamaillent sans arrêt et multiplient les bêtises et qui, les effrontés, ne craignent nullement vos remontrances.
Comment alors ne pas considérer ces enfants muets et immobiles qu'on voit sur les images comme ce qui serait l'idéal du comportement enfantin ?
C'est bien ce qui a été fait par ceux qui, doux rêveurs, ont imaginé cette expression au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle.
Exemple
« - Elle a été sage ce soir [la petite] ?
- Oh! madame... comme une image ! »
Eugène Labiche - La fille bien gardée
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COUP DE FOUDRE
Pour obtenir le soutien de la France, Benjamin Franklin a débarqué en Bretagne et regagné Paris le 21 décembre 1776.
Il a alors soixante -dix ans.
L'accueil est triomphal et même délirant. Il est connu de tous pour ses combats en Amérique contre les anglais et pour sa découverte du paratonnerre.
Il représente " l'idée "rousseauiste " du nouveau monde proche de la nature.
Le vieux monsieur en joue
Quand il est reçu à Versailles, il ne porte pas de perruque, mais une simple toque de fourrure. Les modistes s'en inspirent aussitôt pour créer des perruques dites "coiffures à la Franklin."
Un observateur note : " c'est la mode aujourd'hui d'avoir une gravure de M. Franklin sur sa cheminée."
La comtesse Diane de Polignac se fait même offrir un vase de nuit en porcelaine de Sèvres dont le fond est incrusté d'un portrait de Franklin.
Le héros américain y est allé de plein pot
Cela m’est hoc
Cela m’est assuré
Cette expression a été employée par La Fontaine dans la huitième fable du livre V : « Oh ! que n’es-tu mouton ! car tu me serais hoc. »
Elle est venue, suivant Ménage, du jeu appelé le hoc, dans lequel on dit hoc, en jouant certaines cartes, qui font gagner.
L’abbé Morellet pense qu’elle a une origine plus ancienne, fondée sur le fait bien connu de la distinction des deux parties de la France, l’une en deçà, l’autre au delà de la Loire, en langue d’oil et en langue d’hoc, c’est-à-dire en deux pays, dans l’un desquels, pour exprimer le contentement, on disait oil, tandis que dans l’autre on disait hoc (oil et hoc signifient oui).
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De là, ajoute-t-il, il a été tout naturel de dire cela vous est hoc, pour je vous accorde ce que vous demandez, tenez-vous en sûr ; j’y consens, je dis hoc. Dans ce sens, nous trouvons pourtant toujours le mot écrit oc et non pas hoc. Mais cette différence n’est pas de nature à détruire l’explication de l’abbé Morellet, qui peut d’ailleurs avoir découvert des exemples de l’orthographe qu’il a adoptée.
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Sage comme une image
Sage comme une image
Calme, tranquille, très sage.
Origine
Certains imaginent que cette expression a un lien avec la naïveté des images d'Épinal. Mais il n'en est rien.
Si vous regardez bien une image représentant des enfants et si vous êtes un tant soit peu perspicace, vous constaterez que, quel que soit ce qu'ils supposés faire, les bambins qui y sont représentés sont complètement immobiles et silencieux[1].
Exactement le contraire de ces 'charmants' enfants qui vous environnent, sur lesquels il n'existe aucun bouton de volume à tourner vers la gauche, qui s'agitent dans tous les sens, se chamaillent sans arrêt et multiplient les bêtises et qui, les effrontés, ne craignent nullement vos remontrances.
Comment alors ne pas considérer ces enfants muets et immobiles qu'on voit sur les images comme ce qui serait l'idéal du comportement enfantin ?
C'est bien ce qui a été fait par ceux qui, doux rêveurs, ont imaginé cette expression au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle.
Exemple
« - Elle a été sage ce soir [la petite] ?
- Oh! madame... comme une image ! »
Eugène Labiche - La fille bien gardée
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COUP DE FOUDRE
Pour obtenir le soutien de la France, Benjamin Franklin a débarqué en Bretagne et regagné Paris le 21 décembre 1776.
Il a alors soixante -dix ans.
L'accueil est triomphal et même délirant. Il est connu de tous pour ses combats en Amérique contre les anglais et pour sa découverte du paratonnerre.
Il représente " l'idée "rousseauiste " du nouveau monde proche de la nature.
Le vieux monsieur en joue
Quand il est reçu à Versailles, il ne porte pas de perruque, mais une simple toque de fourrure. Les modistes s'en inspirent aussitôt pour créer des perruques dites "coiffures à la Franklin."
Un observateur note : " c'est la mode aujourd'hui d'avoir une gravure de M. Franklin sur sa cheminée."
La comtesse Diane de Polignac se fait même offrir un vase de nuit en porcelaine de Sèvres dont le fond est incrusté d'un portrait de Franklin.
Le héros américain y est allé de plein pot
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
je n'ai pas de portrait de Mr Franklin
Bonne soirée
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
C’est un roué
Cela se dit d’un homme du monde qui n’a ni vertus ni principes, mais qui donne à ses vices des dehors séduisants, qui les embellit à force de grâce et d’esprit.
Voici ce qui a pu mettre en vogue cette expression, devenue proverbiale dans ce qu’on appelle la bonne compagnie :
Un ivrogne sort d’un cabaret, place de Grève. On avait fait une exécution ; il était nuit ; le patient hurlait sur la roue, la douleur lui arrachait des jurements et des imprécations. L’ivrogne, levant la tête vers l’échafaud, prend pour lui ces injures, et dit tout haut :
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« Ce n’est pas tout que d’être roué, il faut encore être poli. » Paris s’amouracha de ce mot insensé ; il fit fortune dans tous les cercles. Le titre d’aimable roué passa dans le jargon du grand monde. Les grands seigneurs s’étaient approprié le nom de roués, pour se distinguer de leurs laquais, qui n’étaient que des pendards.
*********************************************************************************************************************************************************************************
Sortir de ses gonds
Se mettre brutalement en colère, s'emporter
Origine
Lorsgu'on est enrhumé, on peut facilement dire qu'on est cerné par les gonds. Et, contrairement à ce que prétend notre expression, on ne peut rien pour s'en sortir, sauf à aller vivre en ermite au fin fond d'une grotte en Sibérie. Et encore !
Mais une fois le rhume soigné[1], on reste cerné par les gonds, puisqu'on en trouve à quasiment toutes les ouvertures du logement, là où ils permettent de parfaitement guider le mouvement de la porte. Car imaginez un peu la corvée que serait les ouvertures et fermetures des nombreuses portes d'une habitation si les gonds n'existaient pas ! Peut-être qu'on n'aurait pas de portes ; ou que des ouvertures coulissantes ; allez donc savoir !
Toujours est-il que les gonds servent à la fois à maintenir associé à son cadre le panneau qui sert de porte, et à guider ses mouvements.
C'est au XVIe siècle que le gond, cet accessoire de quincaillerie qui permet donc de contrôler le mouvement d'une ouverture, est utilisé dans des métaphores où, justement, il désigne ce qui est contrôlé. C'est ainsi que « se tenir sur ses gonds » voulait dire « rester raisonnable ».
Notre expression apparaît un siècle plus tard. Cette fois, celui qui ne se tient pas sur ses gonds, perd sa raison ou son contrôle et explose de colère.
[1] Pour rappel, il est coutume de dire qu'un rhume soigné avec des médicaments adaptés disparaît en une semaine alors que si on le le laisse se soigner tout seul, il sera guéri au bout de sept jours. À vous de choisir la meilleure solution.
Exemple
« Le maire (PS) d’Angoulême, Philippe Lavaud, est sorti de ses gonds en découvrant une dizaine de photos personnelles sur le réseau social Facebook accompagnées de propos calomnieux d’un groupe d’opposants. »
Libération - Article du 11 février 2010
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EN ETAT DE MARCHES
Le roi constate que le somptueux escalier des ambassadeurs, dit grand escalier de Versailles, décoré par le Brun, l'importune.
Pourquoi cet escalier double ? se dit-il. Et que vient faire cette grande verrière qui le surplombe ?
Il oublie qu'il s'agit d'une référence au soleil de son aïeul. Après avoir fait transformer l'escalier en théâtre pour madame de Pompadour, Louis XV le fait détruire en 1752 pour en faire des appartements.
Heureusement , Louis II de Bavière, le roi "fou " l'a fait reconstituer dans son château de Herrenchiemsee.
On peut y voir ce que fut l'escalier avant le con casseur
C’est un roué
Cela se dit d’un homme du monde qui n’a ni vertus ni principes, mais qui donne à ses vices des dehors séduisants, qui les embellit à force de grâce et d’esprit.
Voici ce qui a pu mettre en vogue cette expression, devenue proverbiale dans ce qu’on appelle la bonne compagnie :
Un ivrogne sort d’un cabaret, place de Grève. On avait fait une exécution ; il était nuit ; le patient hurlait sur la roue, la douleur lui arrachait des jurements et des imprécations. L’ivrogne, levant la tête vers l’échafaud, prend pour lui ces injures, et dit tout haut :
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« Ce n’est pas tout que d’être roué, il faut encore être poli. » Paris s’amouracha de ce mot insensé ; il fit fortune dans tous les cercles. Le titre d’aimable roué passa dans le jargon du grand monde. Les grands seigneurs s’étaient approprié le nom de roués, pour se distinguer de leurs laquais, qui n’étaient que des pendards.
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Sortir de ses gonds
Se mettre brutalement en colère, s'emporter
Origine
Lorsgu'on est enrhumé, on peut facilement dire qu'on est cerné par les gonds. Et, contrairement à ce que prétend notre expression, on ne peut rien pour s'en sortir, sauf à aller vivre en ermite au fin fond d'une grotte en Sibérie. Et encore !
Mais une fois le rhume soigné[1], on reste cerné par les gonds, puisqu'on en trouve à quasiment toutes les ouvertures du logement, là où ils permettent de parfaitement guider le mouvement de la porte. Car imaginez un peu la corvée que serait les ouvertures et fermetures des nombreuses portes d'une habitation si les gonds n'existaient pas ! Peut-être qu'on n'aurait pas de portes ; ou que des ouvertures coulissantes ; allez donc savoir !
Toujours est-il que les gonds servent à la fois à maintenir associé à son cadre le panneau qui sert de porte, et à guider ses mouvements.
C'est au XVIe siècle que le gond, cet accessoire de quincaillerie qui permet donc de contrôler le mouvement d'une ouverture, est utilisé dans des métaphores où, justement, il désigne ce qui est contrôlé. C'est ainsi que « se tenir sur ses gonds » voulait dire « rester raisonnable ».
Notre expression apparaît un siècle plus tard. Cette fois, celui qui ne se tient pas sur ses gonds, perd sa raison ou son contrôle et explose de colère.
[1] Pour rappel, il est coutume de dire qu'un rhume soigné avec des médicaments adaptés disparaît en une semaine alors que si on le le laisse se soigner tout seul, il sera guéri au bout de sept jours. À vous de choisir la meilleure solution.
Exemple
« Le maire (PS) d’Angoulême, Philippe Lavaud, est sorti de ses gonds en découvrant une dizaine de photos personnelles sur le réseau social Facebook accompagnées de propos calomnieux d’un groupe d’opposants. »
Libération - Article du 11 février 2010
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EN ETAT DE MARCHES
Le roi constate que le somptueux escalier des ambassadeurs, dit grand escalier de Versailles, décoré par le Brun, l'importune.
Pourquoi cet escalier double ? se dit-il. Et que vient faire cette grande verrière qui le surplombe ?
Il oublie qu'il s'agit d'une référence au soleil de son aïeul. Après avoir fait transformer l'escalier en théâtre pour madame de Pompadour, Louis XV le fait détruire en 1752 pour en faire des appartements.
Heureusement , Louis II de Bavière, le roi "fou " l'a fait reconstituer dans son château de Herrenchiemsee.
On peut y voir ce que fut l'escalier avant le con casseur
Invité- Invité
Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
à toi
Toujours aussi surprenant
Bonne soirée
A +++
à toi
Toujours aussi surprenant
Bonne soirée
A +++
RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
salut les amis
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S’engager d’une manière irrévocable par une démarche hasardeuse
Ce mot, qui est devenu proverbe dans le sens de s’engager d’une manière irrévocable par une démarche hasardeuse, est une allusion à la révolte de César contre le sénat romain. Le Rubicon séparait l’Italie de la Gaule Cisalpine. Le sénat, pour assurer Rome contre les troupes de la Gaule, avait rendu le célèbre sénatus-consulte qui dévouait aux dieux infernaux et déclarait sacrilège et parricide quiconque, avec une légion ou même une cohorte, passerait le Rubicon.
Quand le sénat eut refusé à César le consulat et la continuation de ses gouvernements, celui-ci, qui n’attendait qu’un prétexte pour renverser Pompée, résolut de franchir les limites de son gouvernement et de marcher sur Rome. Cependant, lorsqu’il fut sur les bords du Rubicon, il fut frappé des réflexions que lui inspirait l’approche du danger, et qui lui montraient de plus près l’audace de son entreprise. Il en conféra longtemps avec ceux de ses amis qui l’accompagnaient. « Il est encore temps de retourner sur nos pas, leur dit-il, une fois ce faible pont franchi, c’est le fer qui décidera tout. »
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Il hésitait, dit Suétone, un prodige le détermina. Un homme d’une taille et d’une beauté remarquables apparut tout à coup, assis à peu de distance et jouant du chalumeau. Des bergers et quelques soldats des postes voisins, parmi lesquels il y avait des trompettes, accoururent pour l’entendre. Il saisit l’instrument d’un de ces derniers, s’élança vers le fleuve, et, tirant d’énergiques accents de cette trompette guerrière, il se dirigea vers l’autre rive. « Allons, dit-il alors, allons où nous appellent la voix des Dieux et l’injustice de nos ennemis : le sort en est jeté ! » Le fameux alea jacta est ! qu’on a répété tant de fois depuis César, n’est pas le seul mot que nous ait laissé ce grand homme. Quand Pompéia fut soupçonnée d’un commerce adultère avec Publius Clodius, César la répudia, et lorsqu’il fut appelé en témoignage contre l’accusé, il déclara n’avoir aucune connaissance des faits qu’on lui imputait. Pourquoi donc avez-vous répudié votre femme ? « Parce que, répondit-il, la femme de César ne doit pas même être soupçonnée. »
On n’a pas oublié non plus cette barque sur laquelle César, déguisé en esclave, était parti d’Apollonie pour aller rejoindre plus promptement ses troupes à Brundusium. La barque descendait le fleuve Anius qui la portait vers la mer. Tout à coup, un vent violent s’élève, et les vagues, poussées avec furie, luttent contre le courant. Le pilote désespérant de maîtriser les flots, ordonne à ses matelots de remonter le fleuve. César, qui entend donner cet ordre, se fait connaître et dit au pilote en lui prenant la main : « Mon ami, continue ta route, et risque tout sans rien craindre, tu portes César et sa fortune. » Enfin, on cite encore tous les jours ces trois mots fameux veni, vidi, vici, que César écrivit à Amintius, un de ses amis de Rome, pour lui exprimer la rapidité de sa victoire dans le royaume de Pont.
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La corde au cou
Complètement à la merci de quelqu'un.
Dans une situation périlleuse ou désespérée.
Origine
C'est par un long chemin que le mot 'corde' a fini par désigner ce long truc en chanvre qui sert aussi bien à attacher des objets ensemble, qu'à faire passer de vie à trépas des condamnés à mort ou qu'à gravir des sommets, par exemple.
En effet, le terme vient apparemment du très ancien mot hititte (Lien externe) 'karad', passé ensuite au grec 'khordê', les deux désignant les intestins, boyaux qui ont servi à faire des cordes avant que, dans la plupart des usages (mais pas dans les raquettes, par exemple), le chanvre puis d'autres matériaux plus modernes viennent remplacer la tubulure digestive dans leur confection.
Le premier sens de l'expression, qui date du début du XVe siècle, est une métaphore qui vient des vaincus qui se livrent. Pensez à l'histoire de la reddition des bourgeois de Calais (Lien externe), qui se mettent à la merci d'Édouard III en se présentant devant lui pieds nus, en chemise et une corde au cou.
C'est de cette même image d'asservissement, mais à son épouse, cette fois, qu'on dit d'un homme qui se marie qu'il se met la corde au cou. Ce qu'aucun homme marié lisant ces lignes ne pourra contredire, bien entendu...
Quant au deuxième sens, qui correspond parfaitement à la situation dans laquelle je me suis mis[1] vis-à-vis de la gent féminine en écrivant ma précédente phrase, c'est également une métaphore qui vient bien évidemment de l'usage funeste qui peut être fait d'une corde, lorsque le condamné à être pendu se trouve sous la potence, le noeud coulant déjà passé autour du cou.
[1] À peine volontairement : il fallait bien trouver un moyen d'illustrer la chose...
Exemple
« Un peuple n'a jamais que le gouvernement qu'il mérite, et quand la liberté lui manque, c'est lui-même qui s'est mis la corde au cou. »
Alexis Clérel de Tocqueville
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La porte de derrière
François 1er est emprisonné en Espagne, dans des conditions qui n'ont rien de très confortables;
On dit même que pour l'humilier, la porte de sa chambre a été abaissée pour le contraindre à s'incliner en la franchissant, mouvement que les gardes du dehors ne manqueront pas de prendre pour un salut de déférence
Mais le roi ne sort plus qu'à reculons
Passer le Rubicon
S’engager d’une manière irrévocable par une démarche hasardeuse
Ce mot, qui est devenu proverbe dans le sens de s’engager d’une manière irrévocable par une démarche hasardeuse, est une allusion à la révolte de César contre le sénat romain. Le Rubicon séparait l’Italie de la Gaule Cisalpine. Le sénat, pour assurer Rome contre les troupes de la Gaule, avait rendu le célèbre sénatus-consulte qui dévouait aux dieux infernaux et déclarait sacrilège et parricide quiconque, avec une légion ou même une cohorte, passerait le Rubicon.
Quand le sénat eut refusé à César le consulat et la continuation de ses gouvernements, celui-ci, qui n’attendait qu’un prétexte pour renverser Pompée, résolut de franchir les limites de son gouvernement et de marcher sur Rome. Cependant, lorsqu’il fut sur les bords du Rubicon, il fut frappé des réflexions que lui inspirait l’approche du danger, et qui lui montraient de plus près l’audace de son entreprise. Il en conféra longtemps avec ceux de ses amis qui l’accompagnaient. « Il est encore temps de retourner sur nos pas, leur dit-il, une fois ce faible pont franchi, c’est le fer qui décidera tout. »
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Il hésitait, dit Suétone, un prodige le détermina. Un homme d’une taille et d’une beauté remarquables apparut tout à coup, assis à peu de distance et jouant du chalumeau. Des bergers et quelques soldats des postes voisins, parmi lesquels il y avait des trompettes, accoururent pour l’entendre. Il saisit l’instrument d’un de ces derniers, s’élança vers le fleuve, et, tirant d’énergiques accents de cette trompette guerrière, il se dirigea vers l’autre rive. « Allons, dit-il alors, allons où nous appellent la voix des Dieux et l’injustice de nos ennemis : le sort en est jeté ! » Le fameux alea jacta est ! qu’on a répété tant de fois depuis César, n’est pas le seul mot que nous ait laissé ce grand homme. Quand Pompéia fut soupçonnée d’un commerce adultère avec Publius Clodius, César la répudia, et lorsqu’il fut appelé en témoignage contre l’accusé, il déclara n’avoir aucune connaissance des faits qu’on lui imputait. Pourquoi donc avez-vous répudié votre femme ? « Parce que, répondit-il, la femme de César ne doit pas même être soupçonnée. »
On n’a pas oublié non plus cette barque sur laquelle César, déguisé en esclave, était parti d’Apollonie pour aller rejoindre plus promptement ses troupes à Brundusium. La barque descendait le fleuve Anius qui la portait vers la mer. Tout à coup, un vent violent s’élève, et les vagues, poussées avec furie, luttent contre le courant. Le pilote désespérant de maîtriser les flots, ordonne à ses matelots de remonter le fleuve. César, qui entend donner cet ordre, se fait connaître et dit au pilote en lui prenant la main : « Mon ami, continue ta route, et risque tout sans rien craindre, tu portes César et sa fortune. » Enfin, on cite encore tous les jours ces trois mots fameux veni, vidi, vici, que César écrivit à Amintius, un de ses amis de Rome, pour lui exprimer la rapidité de sa victoire dans le royaume de Pont.
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La corde au cou
Complètement à la merci de quelqu'un.
Dans une situation périlleuse ou désespérée.
Origine
C'est par un long chemin que le mot 'corde' a fini par désigner ce long truc en chanvre qui sert aussi bien à attacher des objets ensemble, qu'à faire passer de vie à trépas des condamnés à mort ou qu'à gravir des sommets, par exemple.
En effet, le terme vient apparemment du très ancien mot hititte (Lien externe) 'karad', passé ensuite au grec 'khordê', les deux désignant les intestins, boyaux qui ont servi à faire des cordes avant que, dans la plupart des usages (mais pas dans les raquettes, par exemple), le chanvre puis d'autres matériaux plus modernes viennent remplacer la tubulure digestive dans leur confection.
Le premier sens de l'expression, qui date du début du XVe siècle, est une métaphore qui vient des vaincus qui se livrent. Pensez à l'histoire de la reddition des bourgeois de Calais (Lien externe), qui se mettent à la merci d'Édouard III en se présentant devant lui pieds nus, en chemise et une corde au cou.
C'est de cette même image d'asservissement, mais à son épouse, cette fois, qu'on dit d'un homme qui se marie qu'il se met la corde au cou. Ce qu'aucun homme marié lisant ces lignes ne pourra contredire, bien entendu...
Quant au deuxième sens, qui correspond parfaitement à la situation dans laquelle je me suis mis[1] vis-à-vis de la gent féminine en écrivant ma précédente phrase, c'est également une métaphore qui vient bien évidemment de l'usage funeste qui peut être fait d'une corde, lorsque le condamné à être pendu se trouve sous la potence, le noeud coulant déjà passé autour du cou.
[1] À peine volontairement : il fallait bien trouver un moyen d'illustrer la chose...
Exemple
« Un peuple n'a jamais que le gouvernement qu'il mérite, et quand la liberté lui manque, c'est lui-même qui s'est mis la corde au cou. »
Alexis Clérel de Tocqueville
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La porte de derrière
François 1er est emprisonné en Espagne, dans des conditions qui n'ont rien de très confortables;
On dit même que pour l'humilier, la porte de sa chambre a été abaissée pour le contraindre à s'incliner en la franchissant, mouvement que les gardes du dehors ne manqueront pas de prendre pour un salut de déférence
Mais le roi ne sort plus qu'à reculons
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Moi aussi toujours à reculons quand je sors du bureau du chef d'équipe ou du chef d'atelier
Bon Dimanche
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Petite pluie abat grand vent
La douceur suffit souvent pour calmer le plus grand emportement
On interprète dans ce proverbe un accident atmosphérique pour indiquer ce fait que des paroles de douceur et de soumission apaisent une personne en colère.
Ainsi donc deux significations dans ce proverbe : l’une tirée de la température même, indiquant que, lorsqu’il survient une petite pluie après un grand vent, tout s’apaise dans l’atmosphère, l’autre concluant à la comparaison que l’on fait d’une personne courroucée et menaçante que quelques paroles douces apaisent tout à coup. Au XVIIe siècle on écrivait : Petite pluye abbat grand vent.
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Après avoir décrit les combats acharnés que se livrent deux essaims d’abeilles, le poète Virgile ajoute ces deux vers :
Hi motus animorum atque haec certamina tanta
Pulveris exigui jactu compressa quiescunt.
ce qui signifie : Il suffit de leur jeter une pincée de sable pour calmer leur fureur et faire cesser la lutte.
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Manger à s'en faire péter la sous-ventrière
Beaucoup trop manger.
Origine
Au XIIe siècle, la ventrière (mot dérivé de 'ventre', on s'en serait douté) était un ceinturon large intégré à la partie de l'armure qui protégeait le ventre du combattant[1].
Mais c'est parce que la sous-ventrière a été, au XIVe siècle, une sangle passant sous le ventre d'un cheval, que, au figuré, ce terme a aussi désigné la ceinture d'un homme.
De là, on imagine facilement que celui qui mange à s'en faire péter la sous-ventrière se gave tellement que sa pauvre ceinture n'en peut plus et finit par lâcher, le vorace se retrouvant avec le pantalon sur les chevilles.
[1] Au XIIIe siècle, le mot a aussi désigné une sage-femme, le terme 'ventre' désignant aussi l'utérus.
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Complètement à l'hamas.
Le 31 janvier 2009, le journal télévisé de 13 heures sur France 2 émeut la France entière en diffusant les images d'une vidéo amateur qui a filmé l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, en riposte aux tirs de roquette du Hamas.
Les téléspectateurs sont scandalisés par la violence des troupes de Tsahal. Des enfants y paraissent mutilés sur un marché de Gaza, la panique est générale.
En fait ces images datent de 2005 et ont été prises à la suite de l'explosion accidentelle d'un camion qui transportait des roquettes du Hamas à Jabalya.
"C'est une erreur de notre part" confirme la direction de France Télévisions
Elle a fait cesser Sion ?
Petite pluie abat grand vent
La douceur suffit souvent pour calmer le plus grand emportement
On interprète dans ce proverbe un accident atmosphérique pour indiquer ce fait que des paroles de douceur et de soumission apaisent une personne en colère.
Ainsi donc deux significations dans ce proverbe : l’une tirée de la température même, indiquant que, lorsqu’il survient une petite pluie après un grand vent, tout s’apaise dans l’atmosphère, l’autre concluant à la comparaison que l’on fait d’une personne courroucée et menaçante que quelques paroles douces apaisent tout à coup. Au XVIIe siècle on écrivait : Petite pluye abbat grand vent.
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Après avoir décrit les combats acharnés que se livrent deux essaims d’abeilles, le poète Virgile ajoute ces deux vers :
Hi motus animorum atque haec certamina tanta
Pulveris exigui jactu compressa quiescunt.
ce qui signifie : Il suffit de leur jeter une pincée de sable pour calmer leur fureur et faire cesser la lutte.
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Manger à s'en faire péter la sous-ventrière
Beaucoup trop manger.
Origine
Au XIIe siècle, la ventrière (mot dérivé de 'ventre', on s'en serait douté) était un ceinturon large intégré à la partie de l'armure qui protégeait le ventre du combattant[1].
Mais c'est parce que la sous-ventrière a été, au XIVe siècle, une sangle passant sous le ventre d'un cheval, que, au figuré, ce terme a aussi désigné la ceinture d'un homme.
De là, on imagine facilement que celui qui mange à s'en faire péter la sous-ventrière se gave tellement que sa pauvre ceinture n'en peut plus et finit par lâcher, le vorace se retrouvant avec le pantalon sur les chevilles.
[1] Au XIIIe siècle, le mot a aussi désigné une sage-femme, le terme 'ventre' désignant aussi l'utérus.
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Complètement à l'hamas.
Le 31 janvier 2009, le journal télévisé de 13 heures sur France 2 émeut la France entière en diffusant les images d'une vidéo amateur qui a filmé l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, en riposte aux tirs de roquette du Hamas.
Les téléspectateurs sont scandalisés par la violence des troupes de Tsahal. Des enfants y paraissent mutilés sur un marché de Gaza, la panique est générale.
En fait ces images datent de 2005 et ont été prises à la suite de l'explosion accidentelle d'un camion qui transportait des roquettes du Hamas à Jabalya.
"C'est une erreur de notre part" confirme la direction de France Télévisions
Elle a fait cesser Sion ?
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Un très joli jeu de mots
Bon mardi
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Etre réduit au bâton blanc
Etre entièrement ruiné ( comme certains pays en moment )
On prétend que cette expression est une allusion à l’ancien usage d’après lequel les soldats d’une garnison qui avait capitulé sortaient de la place avec un bâton à la main, c’est-à-dire avec un bois de lance dégarni de fer.
Mais on se trompe certainement ; car l’usage dont on parle ne fut introduit que parce que le bâton dépouillé de son écorce était un symbole de dénuement et de sujétion affecté particulièrement aux suppliants et aux prisonniers. On sait qu’aux termes de la loi salique, le meurtrier, obligé de quitter le pays lorsqu’il ne pouvait payer la composition, sortait de sa maison, en chemise, déceint, déchaux et bâton en main, palo in manu.
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Une disposition analogue se trouve dans cette formule des archives de Bade : Partir avec petit bâton et du bien faire l’abandon (Grimm., 133). On voit dans les Antiquités d’Anvers, par Gramaye, que les confrères de l’arc de la ville de Welda se présentèrent devant les statues des saints avec des baguettes blanches dans leurs mains en signe de dépendance.
« Je ne plains pas les garçons, dit Luther : un garçon vit partout, pourvu qu’il sache travailler ; mais le pauvre petit peuple des filles doit chercher sa vie avec un bâton blanc à la main. » (Mémoires de Luther)
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Couper l'herbe sous le pied
Frustrer quelqu'un d'un avantage attendu en le devançant.
Empêcher quelqu'un de réussir dans une entreprise en le supplantant.
Origine
Sauf pour ceux qui fument des choses interdites chez nous, l'herbe, c'est typiquement ce qui tapisse la surface de votre pelouse. Et à moins y que vous y marchiez sur les mains ou que vous vous y rouliez, c'est bien sous vos pieds que cette herbe se trouve.
Alors d'où vient donc cette expression bizarre qui assimile le fait de couper de l'herbe directement sous les pieds (ce qui peut être dangereux) à une forme de frustration, d'empêchement provoqué par une autre personne ?
Pour le savoir, remontons un peu vers le XIVe siècle, deux siècles avant que l'expression apparaisse.
À cette époque, on désignait par 'herbes' les légumes verts et les salades, en fait toutes les plantes dont on consommait les feuilles (les 'racines' désignant les légumes poussant sous terre comme les carottes, et les 'gousses' servant à nommer les légumes à écosser comme les fèves ou les petits pois).
Par extension, ce mot a désigné les légumes en général, d'où des appellations comme le "bouillon aux herbes" pour la soupe de légumes ou le "marché aux herbes".
Ensuite, par métaphore, "l'herbe" a aussi servi à désigner les moyens de subsistance, ce qui a donné naissance à "l'herbe lui manque sous les pieds" pour dire "il manque de moyens d'existence", expression dans laquelle l'herbe a retrouvé sa place normale, sous les pieds et non pas sur les étals.
C'est ensuite probablement par mélange avec "couper les vivres" qui comporte également une notion de privation volontaire, que notre expression est apparue.
Son sens initial qui était quelque chose comme "empêcher quelqu'un de se procurer des moyens de subsistance" s'est élargi à des empêchements plus généraux touchant tous les domaines.
Il a existé quelques variantes de cette locution puisque le verbe 'couper' y a parfois été remplacé par 'faucher' ou 'tondre'.
Exemple
« La police, quelle que soit sa conviction initiale, a toujours intérêt, dans une enquête bien faite, à démontrer qu'elle a été impartiale et a suivi toutes les pistes possibles. Elle le fait avec d'autant plus de conscience qu'elle sait que la défense s'emploiera à démontrer qu'il y a eu des trous ou des lacunes dans l'information. C'est, en quelque sorte, pour couper l'herbe sous le pied du défenseur qu'elle se livre à toutes ces vérifications, même quand elle est persuadée qu'elles sont inutiles. »
René Floriot - La vérité tient à un fil
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Mal traité
La guerre de sept ans s'achève sur le traité de Paris signé le 10 février 1763 avec la Grande Bretagne. La France perd la lus grande partie de son empire colonial, quelle doit céder à l'Angleterre.
La nouvelle France ( Louisiane, Canada...) devient anglaise, mais les négociateurs français se glorifient d'avoir Saint -Pierre et Miquelon et d'obtenir un droit de pêche à Terre-Neuve.
Louis XV cède aussi tout le continent indien, mais se réjouit de garder cinq comptoirs, dont Chandernagor, sur les rives du Gange, et Pondichéry, dans le sud-est du pays
La Grande Bretagne devient le plus grand empire du monde et l' Amérique du Nord est désormais anglaise
Paris fête comme il se doit le fait de conserver Saint Domingue (aujourd'hui Haïti ), la seule colonie à laquelle tiennent les français en raison des riches plantations de sucre où travaillent les esclaves .
Il y en a sans doute qui se sont sucré
" En politique, l'absurdité n'est jamais un obstacle ." Napoléon 1er (c'est bin vrai )
Etre réduit au bâton blanc
Etre entièrement ruiné ( comme certains pays en moment )
On prétend que cette expression est une allusion à l’ancien usage d’après lequel les soldats d’une garnison qui avait capitulé sortaient de la place avec un bâton à la main, c’est-à-dire avec un bois de lance dégarni de fer.
Mais on se trompe certainement ; car l’usage dont on parle ne fut introduit que parce que le bâton dépouillé de son écorce était un symbole de dénuement et de sujétion affecté particulièrement aux suppliants et aux prisonniers. On sait qu’aux termes de la loi salique, le meurtrier, obligé de quitter le pays lorsqu’il ne pouvait payer la composition, sortait de sa maison, en chemise, déceint, déchaux et bâton en main, palo in manu.
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Une disposition analogue se trouve dans cette formule des archives de Bade : Partir avec petit bâton et du bien faire l’abandon (Grimm., 133). On voit dans les Antiquités d’Anvers, par Gramaye, que les confrères de l’arc de la ville de Welda se présentèrent devant les statues des saints avec des baguettes blanches dans leurs mains en signe de dépendance.
« Je ne plains pas les garçons, dit Luther : un garçon vit partout, pourvu qu’il sache travailler ; mais le pauvre petit peuple des filles doit chercher sa vie avec un bâton blanc à la main. » (Mémoires de Luther)
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Couper l'herbe sous le pied
Frustrer quelqu'un d'un avantage attendu en le devançant.
Empêcher quelqu'un de réussir dans une entreprise en le supplantant.
Origine
Sauf pour ceux qui fument des choses interdites chez nous, l'herbe, c'est typiquement ce qui tapisse la surface de votre pelouse. Et à moins y que vous y marchiez sur les mains ou que vous vous y rouliez, c'est bien sous vos pieds que cette herbe se trouve.
Alors d'où vient donc cette expression bizarre qui assimile le fait de couper de l'herbe directement sous les pieds (ce qui peut être dangereux) à une forme de frustration, d'empêchement provoqué par une autre personne ?
Pour le savoir, remontons un peu vers le XIVe siècle, deux siècles avant que l'expression apparaisse.
À cette époque, on désignait par 'herbes' les légumes verts et les salades, en fait toutes les plantes dont on consommait les feuilles (les 'racines' désignant les légumes poussant sous terre comme les carottes, et les 'gousses' servant à nommer les légumes à écosser comme les fèves ou les petits pois).
Par extension, ce mot a désigné les légumes en général, d'où des appellations comme le "bouillon aux herbes" pour la soupe de légumes ou le "marché aux herbes".
Ensuite, par métaphore, "l'herbe" a aussi servi à désigner les moyens de subsistance, ce qui a donné naissance à "l'herbe lui manque sous les pieds" pour dire "il manque de moyens d'existence", expression dans laquelle l'herbe a retrouvé sa place normale, sous les pieds et non pas sur les étals.
C'est ensuite probablement par mélange avec "couper les vivres" qui comporte également une notion de privation volontaire, que notre expression est apparue.
Son sens initial qui était quelque chose comme "empêcher quelqu'un de se procurer des moyens de subsistance" s'est élargi à des empêchements plus généraux touchant tous les domaines.
Il a existé quelques variantes de cette locution puisque le verbe 'couper' y a parfois été remplacé par 'faucher' ou 'tondre'.
Exemple
« La police, quelle que soit sa conviction initiale, a toujours intérêt, dans une enquête bien faite, à démontrer qu'elle a été impartiale et a suivi toutes les pistes possibles. Elle le fait avec d'autant plus de conscience qu'elle sait que la défense s'emploiera à démontrer qu'il y a eu des trous ou des lacunes dans l'information. C'est, en quelque sorte, pour couper l'herbe sous le pied du défenseur qu'elle se livre à toutes ces vérifications, même quand elle est persuadée qu'elles sont inutiles. »
René Floriot - La vérité tient à un fil
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Mal traité
La guerre de sept ans s'achève sur le traité de Paris signé le 10 février 1763 avec la Grande Bretagne. La France perd la lus grande partie de son empire colonial, quelle doit céder à l'Angleterre.
La nouvelle France ( Louisiane, Canada...) devient anglaise, mais les négociateurs français se glorifient d'avoir Saint -Pierre et Miquelon et d'obtenir un droit de pêche à Terre-Neuve.
Louis XV cède aussi tout le continent indien, mais se réjouit de garder cinq comptoirs, dont Chandernagor, sur les rives du Gange, et Pondichéry, dans le sud-est du pays
La Grande Bretagne devient le plus grand empire du monde et l' Amérique du Nord est désormais anglaise
Paris fête comme il se doit le fait de conserver Saint Domingue (aujourd'hui Haïti ), la seule colonie à laquelle tiennent les français en raison des riches plantations de sucre où travaillent les esclaves .
Il y en a sans doute qui se sont sucré
" En politique, l'absurdité n'est jamais un obstacle ." Napoléon 1er (c'est bin vrai )
Invité- Invité
Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
oui, et c'est encore un peu la même chanson de nos jours
Bonne journée
RASTAMAN2401- president d hippodrome
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les potos
Bonjour lunettes, adieu fillettes
Il faut cesser de prétendre aux faveurs des jeunes filles, quand on commence à prendre les lunettes
On dit aussi : Les lunettes sont des quittances d’amour. Le conseil que donnent ces deux proverbes était juste et convenable autrefois où la chose n’arrivait guère qu’à un âge avancé ; il l’est beaucoup moins aujourd’hui qu’elle a lieu à une époque de la vie où l’on a le cœur en meilleur état que les yeux.
Ils font allusion aux vieux barbons qui, possédés de la manie de se poser en verts galants, reluquent sans cesse avec des lorgnons ou des binocles toutes les jouvencelles à qui ils savent si bien faire tourner la tête... de l’autre côté. On sent que l’application en serait déplacée à l’égard des jeunes gens pour qui les lunettes sont des objets de nécessité ou des objets de mode.
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Ajoutons que la mode des lunettes fut très répandue en Espagne, au commencement du XVIIe siècle, sous le règne de Philippe III. Elles faisaient partie du costume des gens comme il faut qui croyaient, par cette nouvelle espèce d’insignes, se donner plus de gravité et obtenir plus de considération. Elles étaient proportionnées au rang des personnes. Les grands du pays en mettaient de magnifiques dont les verres présentaient une circonférence double de celle des piastres fortes, et ils y tenaient tant, dit-on, qu’ils ne les quittaient pas même pour se coucher.
Les dames, à leur tour, les avaient adoptées, parce que ce complément de leur parure signalait aussi la noblesse de leur condition, et surtout parce qu’il leur procurait une foule d’avantages qu’il serait trop long de spécifier ; bornons-nous à dire que quelques-unes les portaient afin de passer pour lettrées ou savantes (c’étaient les précieuses du temps), et presque toutes afin d’empêcher les curieux indiscrets de chercher à lire dans leurs yeux les sentiments dont elles étaient affectées. Il n’y en avait point de jeunes et jolies qui ne fussent dans cette catégorie.
On peut supposer que les diverses espèces de lunettes avaient des noms correspondant à leurs divers emplois. Un poète gongoriste — le gongorisme, qui tient son nom de l’Espagnol Góngora, est un style littéraire qui se caractérise par une certaine préciosité et l’abus de métaphores — appelait celles qui cachaient de beaux yeux, les couvre-feu de l’amour.
Bonjour lunettes, adieu fillettes
Il faut cesser de prétendre aux faveurs des jeunes filles, quand on commence à prendre les lunettes
On dit aussi : Les lunettes sont des quittances d’amour. Le conseil que donnent ces deux proverbes était juste et convenable autrefois où la chose n’arrivait guère qu’à un âge avancé ; il l’est beaucoup moins aujourd’hui qu’elle a lieu à une époque de la vie où l’on a le cœur en meilleur état que les yeux.
Ils font allusion aux vieux barbons qui, possédés de la manie de se poser en verts galants, reluquent sans cesse avec des lorgnons ou des binocles toutes les jouvencelles à qui ils savent si bien faire tourner la tête... de l’autre côté. On sent que l’application en serait déplacée à l’égard des jeunes gens pour qui les lunettes sont des objets de nécessité ou des objets de mode.
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Ajoutons que la mode des lunettes fut très répandue en Espagne, au commencement du XVIIe siècle, sous le règne de Philippe III. Elles faisaient partie du costume des gens comme il faut qui croyaient, par cette nouvelle espèce d’insignes, se donner plus de gravité et obtenir plus de considération. Elles étaient proportionnées au rang des personnes. Les grands du pays en mettaient de magnifiques dont les verres présentaient une circonférence double de celle des piastres fortes, et ils y tenaient tant, dit-on, qu’ils ne les quittaient pas même pour se coucher.
Les dames, à leur tour, les avaient adoptées, parce que ce complément de leur parure signalait aussi la noblesse de leur condition, et surtout parce qu’il leur procurait une foule d’avantages qu’il serait trop long de spécifier ; bornons-nous à dire que quelques-unes les portaient afin de passer pour lettrées ou savantes (c’étaient les précieuses du temps), et presque toutes afin d’empêcher les curieux indiscrets de chercher à lire dans leurs yeux les sentiments dont elles étaient affectées. Il n’y en avait point de jeunes et jolies qui ne fussent dans cette catégorie.
On peut supposer que les diverses espèces de lunettes avaient des noms correspondant à leurs divers emplois. Un poète gongoriste — le gongorisme, qui tient son nom de l’Espagnol Góngora, est un style littéraire qui se caractérise par une certaine préciosité et l’abus de métaphores — appelait celles qui cachaient de beaux yeux, les couvre-feu de l’amour.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les potos
Devenir d’évêque meunier
Passer d’une bonne à une médiocre condition
On prétend que ce proverbe est altéré, et qu’il faut dire d’évêque aumônier ; mais est-ce qu’on n’a pas vu des métamorphoses aussi étranges ? « Témoin Denis le Tyran réduit à être maître d’école », dit Nicot, dans son Recueil de proverbes, imprimé il y a plus de trois cents ans.
Pape et puis meunier est un proverbe qui se trouve dans ce recueil. On y trouve aussi d’évêque aumônier ; mais ce proverbe-là paraît moins ancien et n’est pas aussi bien fait que l’autre, qui présente une opposition plus forte. (L’abbé Morellet.)
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Quelques étymologistes disent que l’expression devenir d’évêque meunier a eu pour origine l’élévation d’un meunier à la dignité d’évêque, et le rabaissement d’un évêque à la condition de meunier, parce que l’évêque ne put parvenir à résoudre plusieurs questions qui lui furent proposées par un roi, tandis que le meunier, qui prit sa place et parut habillé en évêque devant le roi, les résolut toutes. La dernière était de dire ce que le roi, pensait : « Sire, vous pensez parler à un évêque, et vous parlez à un meunier. »
Mais il est évident que cette histoire, racontée dans un vieux fabliau, a été imaginée d’après l’expression proverbiale qui n’est qu’une traduction de celle des Latins, Ab equis ad asinos : passer des chevaux aux ânes, ou de maître de chevaux devenir maître d’ânes. La traduction fut faite à une époque où les évêques avaient autant de chevaux que les meuniers avaient d’ânes. Un décret de l’empereur Othon fait voir quel devait être l’excès de ce luxe épiscopal. Il borne le nombre des chevaux pour un archevêque, à douze, et pour un évêque, à six.
Devenir d’évêque meunier
Passer d’une bonne à une médiocre condition
On prétend que ce proverbe est altéré, et qu’il faut dire d’évêque aumônier ; mais est-ce qu’on n’a pas vu des métamorphoses aussi étranges ? « Témoin Denis le Tyran réduit à être maître d’école », dit Nicot, dans son Recueil de proverbes, imprimé il y a plus de trois cents ans.
Pape et puis meunier est un proverbe qui se trouve dans ce recueil. On y trouve aussi d’évêque aumônier ; mais ce proverbe-là paraît moins ancien et n’est pas aussi bien fait que l’autre, qui présente une opposition plus forte. (L’abbé Morellet.)
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Quelques étymologistes disent que l’expression devenir d’évêque meunier a eu pour origine l’élévation d’un meunier à la dignité d’évêque, et le rabaissement d’un évêque à la condition de meunier, parce que l’évêque ne put parvenir à résoudre plusieurs questions qui lui furent proposées par un roi, tandis que le meunier, qui prit sa place et parut habillé en évêque devant le roi, les résolut toutes. La dernière était de dire ce que le roi, pensait : « Sire, vous pensez parler à un évêque, et vous parlez à un meunier. »
Mais il est évident que cette histoire, racontée dans un vieux fabliau, a été imaginée d’après l’expression proverbiale qui n’est qu’une traduction de celle des Latins, Ab equis ad asinos : passer des chevaux aux ânes, ou de maître de chevaux devenir maître d’ânes. La traduction fut faite à une époque où les évêques avaient autant de chevaux que les meuniers avaient d’ânes. Un décret de l’empereur Othon fait voir quel devait être l’excès de ce luxe épiscopal. Il borne le nombre des chevaux pour un archevêque, à douze, et pour un évêque, à six.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Bonne journée
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Avoir perdu ses gants
Locution employée en parlant d’une demoiselle qui a eu quelque aventure préjudiciable à son honneur
Autrefois, un des plus grands témoignages d’amour qu’une belle pût accorder à un homme qu’elle croyait devoir épouser ou qu’elle aimait, c’était de lui donner ses gants ou l’un de ses gants, surtout celui de la main gauche, dite la main du cœur.
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Dans un vieux roman de chevalerie, une demoiselle, voulant prouver sa reconnaissance à Gérard de Nevers, qui l’avait défendue contre ses ennemis, « prit son gant senestre, si le bailla à Gérard qui moult volontiers le prist, icelle lui disant : Sire, mon corps, ma vie, mes terres et mon honneur, je mets en la garde de Dieu et de vous. »
Elisabeth, reine d’Angleterre, éprise de Robert d’Évreux, comte d’Essex, lui fit présent d’un de ses gants pour qu’il le portât à son chapeau, faveur dont elle n’honora aucun autre soupirant, car on prétend qu’elle en eut un assez grand nombre, sans jamais négliger pourtant le soin de sa virginité, s’il faut en croire cette épitaphe qu’elle ordonna de mettre sur son tombeau :
« Ci-gît Élisabeth, qui régna vierge et mourut vierge. Hic sita est Elisabeth quae virgo regnavit et virgo obiit. » (Cambden, ad ann. 1559.) Aussi est-elle appelée la belle vestale assise sur le trône d’Occident, dans une pièce de Shakespeare, et la reine vierge, dans le Château de Kenilworth, de Walter Scott tome 2, chapitre VIII).
Avoir perdu ses gants
Locution employée en parlant d’une demoiselle qui a eu quelque aventure préjudiciable à son honneur
Autrefois, un des plus grands témoignages d’amour qu’une belle pût accorder à un homme qu’elle croyait devoir épouser ou qu’elle aimait, c’était de lui donner ses gants ou l’un de ses gants, surtout celui de la main gauche, dite la main du cœur.
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Dans un vieux roman de chevalerie, une demoiselle, voulant prouver sa reconnaissance à Gérard de Nevers, qui l’avait défendue contre ses ennemis, « prit son gant senestre, si le bailla à Gérard qui moult volontiers le prist, icelle lui disant : Sire, mon corps, ma vie, mes terres et mon honneur, je mets en la garde de Dieu et de vous. »
Elisabeth, reine d’Angleterre, éprise de Robert d’Évreux, comte d’Essex, lui fit présent d’un de ses gants pour qu’il le portât à son chapeau, faveur dont elle n’honora aucun autre soupirant, car on prétend qu’elle en eut un assez grand nombre, sans jamais négliger pourtant le soin de sa virginité, s’il faut en croire cette épitaphe qu’elle ordonna de mettre sur son tombeau :
« Ci-gît Élisabeth, qui régna vierge et mourut vierge. Hic sita est Elisabeth quae virgo regnavit et virgo obiit. » (Cambden, ad ann. 1559.) Aussi est-elle appelée la belle vestale assise sur le trône d’Occident, dans une pièce de Shakespeare, et la reine vierge, dans le Château de Kenilworth, de Walter Scott tome 2, chapitre VIII).
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
Espérance bretonne
Espérance toujours déçue
Cette expression, fréquemment employée par les troubadours et les trouvères, s’explique par celle-ci : Attendre comme les Bretons Arthur, qui est également familière à ces poètes et qui a la même origine et la même signification.
Cet Arthur ou Artus, héros de la romancerie anglo-normande qui lui attribue l’institution de l’ordre de la Table Ronde, fut le dernier roi des Bretons-Siluriens — le nom d’Arthur est formé des deux mots Arth-uer, qui signifient souverain des Silures, suivant Withaer, auteur d’une histoire intéressante et même probable des guerres de ce prince. Après avoir défendu longtemps son pays avec succès contre les Angles du nord, les Saxons de l’occident et les Danois qu’il vainquit en douze batailles successives, il fut complètement défait à Camblan, vers 542.
Blessé mortellement dans cette affaire, il se fit transporter en un lieu inconnu, où il termina sa glorieuse vie. Ses soldats étonnés de ne pas le voir reparaître allèrent à sa recherche, et, comme ils ne trouvèrent nulle part son tombeau, ils se persuadèrent qu’il n’était pas mort. La superstition du temps accueillit cette idée exploitée par la politique nationale comme moyen de résistance contre les vainqueurs ; et bientôt ce fut une croyance populaire qu’Arthur reviendrait un jour régner sur l’Angleterre affranchie du joug étranger, et qu’il y ramènerait le siècle d’or.
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Le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde
En attendant, il était censé dormir du sommeil d’Endymion au pied du mont Etna, par l’effet d’un philtre magique que les enchanteurs Merlin et Thaliessin lui avaient donné pour prolonger son existence, après l’avoir guéri de sa blessure. Les chants patriotiques des bardes le représentaient tantôt guerroyant en Palestine contre les Infidèles, et tantôt errant dans les forêts des deux Bretagnes.
Cette espérance du retour d’Arthur s’accrut à mesure que le peuple fut opprimé. Elle fut assez générale sous la domination despotique des rois normands. Henri II d’Angleterre, à qui elle inspirait des inquiétudes, imagina un moyen pour la faire cesser. Il se rendit à Glassenbury, dans le pays de Galles, fit faire des fouilles en un lieu que des vers chantés en sa présence par un pâtre indiquaient comme l’endroit de la sépulture d’un grand homme, et l’on en retira un cercueil de pierre décoré d’une petite croix de plomb, sur laquelle était écrit : Hic jacet inclytus rex Arthurius in insula Avalonia.
Cette prétendue découverte ne produisit pas néanmoins l’effet qu’il en attendait. L’espérance bretonne continua à régner. Elle était si vive au temps d’Alain de l’Isle, que ce savant a écrit dans ses explications des prophéties de Merlin : « On serait lapidé en Bretagne, si l’on osait dire qu’Arthur est mort. » (Explanat. in proph. Merlini, p. 19, lib. I).
Espérance bretonne
Espérance toujours déçue
Cette expression, fréquemment employée par les troubadours et les trouvères, s’explique par celle-ci : Attendre comme les Bretons Arthur, qui est également familière à ces poètes et qui a la même origine et la même signification.
Cet Arthur ou Artus, héros de la romancerie anglo-normande qui lui attribue l’institution de l’ordre de la Table Ronde, fut le dernier roi des Bretons-Siluriens — le nom d’Arthur est formé des deux mots Arth-uer, qui signifient souverain des Silures, suivant Withaer, auteur d’une histoire intéressante et même probable des guerres de ce prince. Après avoir défendu longtemps son pays avec succès contre les Angles du nord, les Saxons de l’occident et les Danois qu’il vainquit en douze batailles successives, il fut complètement défait à Camblan, vers 542.
Blessé mortellement dans cette affaire, il se fit transporter en un lieu inconnu, où il termina sa glorieuse vie. Ses soldats étonnés de ne pas le voir reparaître allèrent à sa recherche, et, comme ils ne trouvèrent nulle part son tombeau, ils se persuadèrent qu’il n’était pas mort. La superstition du temps accueillit cette idée exploitée par la politique nationale comme moyen de résistance contre les vainqueurs ; et bientôt ce fut une croyance populaire qu’Arthur reviendrait un jour régner sur l’Angleterre affranchie du joug étranger, et qu’il y ramènerait le siècle d’or.
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Le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde
En attendant, il était censé dormir du sommeil d’Endymion au pied du mont Etna, par l’effet d’un philtre magique que les enchanteurs Merlin et Thaliessin lui avaient donné pour prolonger son existence, après l’avoir guéri de sa blessure. Les chants patriotiques des bardes le représentaient tantôt guerroyant en Palestine contre les Infidèles, et tantôt errant dans les forêts des deux Bretagnes.
Cette espérance du retour d’Arthur s’accrut à mesure que le peuple fut opprimé. Elle fut assez générale sous la domination despotique des rois normands. Henri II d’Angleterre, à qui elle inspirait des inquiétudes, imagina un moyen pour la faire cesser. Il se rendit à Glassenbury, dans le pays de Galles, fit faire des fouilles en un lieu que des vers chantés en sa présence par un pâtre indiquaient comme l’endroit de la sépulture d’un grand homme, et l’on en retira un cercueil de pierre décoré d’une petite croix de plomb, sur laquelle était écrit : Hic jacet inclytus rex Arthurius in insula Avalonia.
Cette prétendue découverte ne produisit pas néanmoins l’effet qu’il en attendait. L’espérance bretonne continua à régner. Elle était si vive au temps d’Alain de l’Isle, que ce savant a écrit dans ses explications des prophéties de Merlin : « On serait lapidé en Bretagne, si l’on osait dire qu’Arthur est mort. » (Explanat. in proph. Merlini, p. 19, lib. I).
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
La météorite d'Hoba, découverte en 1920 en Namibie, est la plus grosse découverte à ce jour sur Terre en un seul morceau. Elle pèse 60 tonnes et est composée à 84% de fer et à 16% de nickel. Fait étonnant, sa chute sur Terre n'a laissé aucun cratère, ce qui pourrait laisser penser qu'il y avait une mer à l'endroit où elle est tombée.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
les amis
A la coutume de Lorris, le battu paie l’amende
Ceux qui, n’ayant aucun tort à se reprocher, étant les victimes d’autres personnes, sont souvent, malgré cela, obligés de faire à celles-ci des soumissions
Fleury de Bellingen donne à peu près en ces termes l’origine historique de cette vieille locution. Lory, maintenant Lorris, est une petite ville du Gâtinais, située dans le Loiret. Quoique cette ville paraisse peu importante, elle avait autrefois des lois coutumières d’une grande notoriété pour quelques provinces de France, et surtout d’une très grande ancienneté.
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Une de ces lois entre autres portait une amende sévère pour tous ceux qu’on pouvait convaincre d’avoir battu ou injurié quelqu’un. La loi leur adressait ces paroles, par lesquelles elle leur ordonnait de payer l’amende : « Le bas-tu ? paie l’amende. » En réalité, c’était donc le battant qui payait l’amende en expiation des coups qu’il avait portés.
Cette étymologie est certainement la plus amusante, mais elle n’est pas la plus authentique. A l’époque des épreuves du feu et de l’eau, lorsque le serment judiciaire était déféré à une partie, celle-ci choisissait parmi les siens un champion qui, armé du bouclier, se battait avec un bâton contre le champion désigné par la partie adverse.
Le vaincu était déclaré convaincu de parjure par sa défaite même, et il était condamné à avoir le poing coupé. Tous ceux qui étaient du côté du vaincu encouraient la même chance ; mais il leur était loisible de s’en exempter et de conserver leur main en payant une amende, ce qui était, on le conçoit aisément, beaucoup plus de leur goût. De là donc le proverbe, « Les battus paient l’amende ».
A la coutume de Lorris, le battu paie l’amende
Ceux qui, n’ayant aucun tort à se reprocher, étant les victimes d’autres personnes, sont souvent, malgré cela, obligés de faire à celles-ci des soumissions
Fleury de Bellingen donne à peu près en ces termes l’origine historique de cette vieille locution. Lory, maintenant Lorris, est une petite ville du Gâtinais, située dans le Loiret. Quoique cette ville paraisse peu importante, elle avait autrefois des lois coutumières d’une grande notoriété pour quelques provinces de France, et surtout d’une très grande ancienneté.
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Une de ces lois entre autres portait une amende sévère pour tous ceux qu’on pouvait convaincre d’avoir battu ou injurié quelqu’un. La loi leur adressait ces paroles, par lesquelles elle leur ordonnait de payer l’amende : « Le bas-tu ? paie l’amende. » En réalité, c’était donc le battant qui payait l’amende en expiation des coups qu’il avait portés.
Cette étymologie est certainement la plus amusante, mais elle n’est pas la plus authentique. A l’époque des épreuves du feu et de l’eau, lorsque le serment judiciaire était déféré à une partie, celle-ci choisissait parmi les siens un champion qui, armé du bouclier, se battait avec un bâton contre le champion désigné par la partie adverse.
Le vaincu était déclaré convaincu de parjure par sa défaite même, et il était condamné à avoir le poing coupé. Tous ceux qui étaient du côté du vaincu encouraient la même chance ; mais il leur était loisible de s’en exempter et de conserver leur main en payant une amende, ce qui était, on le conçoit aisément, beaucoup plus de leur goût. De là donc le proverbe, « Les battus paient l’amende ».
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
LES AMIS
Bonjour lunettes, adieu fillettes
Il faut cesser de prétendre aux faveurs des jeunes filles, quand on commence à prendre les lunettes
On dit aussi : Les lunettes sont des quittances d’amour. Le conseil que donnent ces deux proverbes était juste et convenable autrefois où la chose n’arrivait guère qu’à un âge avancé ; il l’est beaucoup moins aujourd’hui qu’elle a lieu à une époque de la vie où l’on a le cœur en meilleur état que les yeux.
Ils font allusion aux vieux barbons qui, possédés de la manie de se poser en verts galants, reluquent sans cesse avec des lorgnons ou des binocles toutes les jouvencelles à qui ils savent si bien faire tourner la tête... de l’autre côté. On sent que l’application en serait déplacée à l’égard des jeunes gens pour qui les lunettes sont des objets de nécessité ou des objets de mode.
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Ajoutons que la mode des lunettes fut très répandue en Espagne, au commencement du XVIIe siècle, sous le règne de Philippe III. Elles faisaient partie du costume des gens comme il faut qui croyaient, par cette nouvelle espèce d’insignes, se donner plus de gravité et obtenir plus de considération. Elles étaient proportionnées au rang des personnes. Les grands du pays en mettaient de magnifiques dont les verres présentaient une circonférence double de celle des piastres fortes, et ils y tenaient tant, dit-on, qu’ils ne les quittaient pas même pour se coucher.
Les dames, à leur tour, les avaient adoptées, parce que ce complément de leur parure signalait aussi la noblesse de leur condition, et surtout parce qu’il leur procurait une foule d’avantages qu’il serait trop long de spécifier ; bornons-nous à dire que quelques-unes les portaient afin de passer pour lettrées ou savantes (c’étaient les précieuses du temps), et presque toutes afin d’empêcher les curieux indiscrets de chercher à lire dans leurs yeux les sentiments dont elles étaient affectées. Il n’y en avait point de jeunes et jolies qui ne fussent dans cette catégorie.
On peut supposer que les diverses espèces de lunettes avaient des noms correspondant à leurs divers emplois. Un poète gongoriste — le gongorisme, qui tient son nom de l’Espagnol Góngora, est un style littéraire qui se caractérise par une certaine préciosité et l’abus de métaphores — appelait celles qui cachaient de beaux yeux, les couvre-feu de l’amour.
Bonjour lunettes, adieu fillettes
Il faut cesser de prétendre aux faveurs des jeunes filles, quand on commence à prendre les lunettes
On dit aussi : Les lunettes sont des quittances d’amour. Le conseil que donnent ces deux proverbes était juste et convenable autrefois où la chose n’arrivait guère qu’à un âge avancé ; il l’est beaucoup moins aujourd’hui qu’elle a lieu à une époque de la vie où l’on a le cœur en meilleur état que les yeux.
Ils font allusion aux vieux barbons qui, possédés de la manie de se poser en verts galants, reluquent sans cesse avec des lorgnons ou des binocles toutes les jouvencelles à qui ils savent si bien faire tourner la tête... de l’autre côté. On sent que l’application en serait déplacée à l’égard des jeunes gens pour qui les lunettes sont des objets de nécessité ou des objets de mode.
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Ajoutons que la mode des lunettes fut très répandue en Espagne, au commencement du XVIIe siècle, sous le règne de Philippe III. Elles faisaient partie du costume des gens comme il faut qui croyaient, par cette nouvelle espèce d’insignes, se donner plus de gravité et obtenir plus de considération. Elles étaient proportionnées au rang des personnes. Les grands du pays en mettaient de magnifiques dont les verres présentaient une circonférence double de celle des piastres fortes, et ils y tenaient tant, dit-on, qu’ils ne les quittaient pas même pour se coucher.
Les dames, à leur tour, les avaient adoptées, parce que ce complément de leur parure signalait aussi la noblesse de leur condition, et surtout parce qu’il leur procurait une foule d’avantages qu’il serait trop long de spécifier ; bornons-nous à dire que quelques-unes les portaient afin de passer pour lettrées ou savantes (c’étaient les précieuses du temps), et presque toutes afin d’empêcher les curieux indiscrets de chercher à lire dans leurs yeux les sentiments dont elles étaient affectées. Il n’y en avait point de jeunes et jolies qui ne fussent dans cette catégorie.
On peut supposer que les diverses espèces de lunettes avaient des noms correspondant à leurs divers emplois. Un poète gongoriste — le gongorisme, qui tient son nom de l’Espagnol Góngora, est un style littéraire qui se caractérise par une certaine préciosité et l’abus de métaphores — appelait celles qui cachaient de beaux yeux, les couvre-feu de l’amour.
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Re: LES ANECDOTES HISTORIQUES, DROLES OU ENCORE INSOLITES
Claudius
Je préfère en rester à : "Femme à lunettes, femme à quéquettes"
Bonne journée
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